Confinement: des catholiques réclament le retour des messes et appellent à des rassemblements devant les églises

Des rassemblements devant des églises, fermées depuis le début du nouveau confinement, sont prévus un peu partout en France ce week-end.

Ils demandent le retour des messes publiques et manifestent partout en France ce weekend, à Nantes, Bordeaux, Lyon, Vannes ou encore à Nice. En tout, près d'une trentaine de rassemblements sont programmés. 

Vendredi soir à Paris, devant l'église Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement, environ 300 fidèles se sont rassemblés pour réclamer le droit de pouvoir continuer à célébrer les messes, suspendues par décret pendant le confinement.

"Nous voulons la messe", demande une banderole accrochée sur la façade de l'édifice. "Je suis privé d’une liberté que j’estime essentielle, ma liberté de croyant. La messe, ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire chez soi", déplore Alexandre 51 ans. 

Gérald Darmanin prêt à sévir contre les rassemblements

Parmi les organisateurs de ce rassemblement, Aliénor jeune étudiante de 20 ans vit cette interdiction comme une véritable injustice: "Pour nous les Catholiques, c’est vraiment la base de notre foi. On trouve ça très injuste d’avoir le droit d’aller dans les supermarchés et pas à la messe. On voit des gens entassés dans le métro et nous qui faisons très attention aux règles sanitaires, on nous interdit nos messes".

En soutane sur le parvis, venu soutenir les fidèles un prêtre parisien a hâte de pouvoir a nouveau officier: "Nous les prêtres nous sommes très tristes de cette situation mais heureux de voir les fidèles se mobiliser. Nous espérons que le gouvernement va entendre ces revendications.

Des rassemblements devant des églises sont prévus un peu partout en France ce week-end. De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a assuré qu'il n'hésiterait pas à "envoyer les policiers et gendarmes" verbaliser les catholiques qui manifesteraient aujourd'hui et demain, s'il s'agit "d'acte répété". Devant l'église Saint-Sulpice vendredi, aucune verbalisation n'a été rapportée, malgré la présence d'un commissariat juste en face de l'édifice.

Mahauld Becker-Granier (avec Guillaume Dussourt)