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Financement libyen: "J’irai jusqu’au bout pour démasquer ceux qui sont derrière cela", promet Nicolas Sarkozy qui dénonce une machination

Après les déclarations de Ziad Takieddine qui nie désormais tout financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, l'ancien président contre-attaque et assure vouloir démasquer "ceux qui sont derrière cela", dénonçant une machination.

Nicolas Sarkozy contre-attaque ! Invité vendredi de BFMTV, l'ancien président de la République a réagi au volte-face de Ziad Takieddine l'homme d'affaires franco-libanais à l'origine des accusations sur un présumé financement libyen de sa campagne en 2007. Nicolas Sarkozy a partagé sa colère "d'avoir été traîné dans la boue". 

"C’est une colère froide dont vous n’imaginez pas la profondeur et la force. Est-ce normal qu’un ancien président de la République soit trainé dans la boue depuis huit ans?".

Dans le viseur du chef de l'Etat, ce qu'il appelle une bande de malfaiteurs libyens, le site Mediapart et le parquet national financier à l'origine de l'enquête: "Cette institution créée à l’époque de Monsieur Hollande a eu jusqu’à treize dossiers contre moi qui tombent les uns après les autres d’une manière lamentable et ridicule".

Un autre procès dans dix jours

Le parquet national financier précise de son coté qu'il existe bien au delà des accusations de Ziad Takieddine des indices graves ou concordants. Machination, répond Nicolas Sarkozy: "J’irai jusqu’au bout pour démasquer ceux qui sont derrière cela", promet-il.

L'ancien président devra d'abord se défendre dans une autre affaire où il est également mis en examen. L'affaire dite des écoutes. Le procès doit débuter dans 10 jours.

Mercredi, l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, exilé à Beyrouth pour échapper à la justice française, a déclaré avoir subi des pressions et expliqué que Nicolas Sarkozy n'avait jamais reçu d'argent libyen pour financer sa campagne de 2007. Il avait pourtant affirmé l'inverse pendant des années, devant les juges et également devant des journalistes et cela à plusieurs reprises. Des propos à l'origine de l'enquête qui a conduit à la mise en examen, il y a trois semaines, de Nicolas Sarkozy.

Pierrick Bonno (avec Guillaume Dussourt)