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Covid-19: le variant anglais retrouvé dans environ 1% des tests positifs en France

Face à la hausse de la circulation du Covid-19 et à la menace d'une forme plus contagieuse, le gouvernement est prêt à imposer de nouvelles restrictions sanitaires, même si un reconfinement national ne semble pas à l'ordre du jour.

Faut-il s'inquiéter? Le variant anglais, vraisemblablement plus contagieux, représente environ 1% des tests positifs au Covid-19 en France, selon les résultats préliminaires d'une enquête menée sur deux jours la semaine passée, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le virologue Bruno Lina, qui coordonne cette enquête, "me disait hier qu'il trouvait à peu près 1% de variant d'origine anglaise parmi les PCR positives en France", assure Olivier Véran lors d'une audition devant la commission des affaires sociales du Sénat.

On observe "une dispersion territoriale qui fait qu'il n'y a pas de région qui concentrerait de nombreux cas", ajoute-t-il. "Ce qui arrive à l'Angleterre risque de nous arriver. Le problème, c'est pas si ça va nous arriver, mais quand", estime Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris. "Soit nous sommes encore avec 1 à 2% de virus variant sur le territoire, on a un peu plus de temps (...) soit on est déjà à 10 à 20% et il faut se préparer à vivre la situation anglaise dans les jours qui viennent", a-t-elle ajouté, alors que l'Angleterre fait face à une explosion de l'épidémie attribuée à ce variant.

Conférence jeudi

Face à la hausse de la circulation du Covid-19 et à la menace d'une forme plus contagieuse, le gouvernement est prêt à imposer de nouvelles restrictions sanitaires, même si un reconfinement national ne semble pas à l'ordre du jour.

"Nous ne sommes pas dans l'extrême urgence, laissons-nous quelques jours pour finir de regarder les conséquences du 31 décembre. Et puis, on a malheureusement ce mutant anglais qui est arrivé. Les chiffres sont là, on a quelques dizaines de cas, probablement un pour cent cas. C'est bien là où se situe l'enjeu, avec, de l'autre côté, la lueur d'espoir qu'est la vaccination" indiquait Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique sur TF1.

Selon un schéma devenu habituel, des décisions pourraient être prises mercredi lors d'un Conseil de défense sanitaire autour du chef de l'Etat à l'Elysée, avant une nouvelle conférence de presse gouvernementale jeudi. Le chef du gouvernement, Jean Castex, a affirmé lundi lors d'une réunion avec les chefs de groupe parlementaires que "le couvre-feu suffit", semblant écarter un troisième reconfinement dans l'immédiat, alors que le Var et la Drôme ont vu le couvre-feu avancé à 18h, soit un total de 25 départements concernés, principalement dans l'est de la France.

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La rédaction de RMC (avec AFP)