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Covid-19: "Nous ne sommes pas médecins ou infirmiers", la grogne des pompiers qui ne veulent plus vacciner

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TEMOIGNAGE RMC - Les sapeurs-pompiers estiment ne pas pouvoir vacciner, déjà pris par d'autres missions, ajoutant ne pas avoir reçu de formation suffisante pour le faire.

Alors que l'ensemble des acteurs de la santé sont mobilisés pour vacciner, les sapeurs-pompiers, ceux de Côte-d'Or en tête, ont fait part de leurs doutes alors qu'ils sont appelés à injecter des doses pour lutter contre le Covid-19. Les sapeurs-pompiers estiment ne pas être assez formés pour procéder à ce "acte médical".

"Ce n’est pas que nous ne voulons pas vacciner, c’est que c’est un acte médical. Nous sommes des sapeurs-pompiers, des techniciens de secours mais pas de corps médical.
Notre corps médical participe à la vaccination, il s’agit de demander aux sapeurs-pompiers qui interviennent au quotidien de vacciner les citoyens français alors que nous n'avons que deux à trois heures de formation", explique ce jeudi sur RMC André Goretti, le président de la fédération autonome des Sapeurs-Pompiers des Alpes-Maritimes.

"Les sapeurs-pompiers ne sont pas médecins ou infirmiers"

"Nous assumons déjà des missions régaliennes qui reviennent au service de l’Etat comme des carences ambulancières ou médicales. Le sapeurs-pompiers n’est pas le couteau suisse, il ne peut pas répondre à toutes les demandes", ajoute-t-il.

Et alors qu'un médecin qui vaccine est défrayé à hauteur de 880 euros par jour, un infirmier 440, les pompiers ne recevraient que 96 euros. De quoi laisser au représentant du syndicat des Sapeurs-Pompiers de Côte-d'Or dire que c'est "presque du travail au noir". 

Pour André Goretti, la rémunération n'est pas un sujet. Il insiste sur l'incapacité des sapeurs-pompiers à réaliser des vaccinations:

"Il s’agit d’un acte médical confié à un corps médical qui a suivi un cursus. Aujourd’hui les sapeurs-pompiers ne sont pas médecins ou infirmiers. Les vétérinaires ont demandé, les pharmaciens ont demandé, nous pensons qu’en nombre ils sont suffisants", ajoute-t-il.

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Guillaume Dussourt