Crise des hôpitaux : 18% des services d'urgences fonctionnent avec la régulation par le Samu cet été

Un numéro de téléphone pour régler l'engorgement des hôpitaux. Le gouvernement, via les mesures portées par l'ancien ministre François Braun l'été dernier, a décidé du passage obligatoire par le numéro du Samu, le 15, en cas de suraffluence de patients à cause de l'absence de médecins pendant la période estivale.
Invitée de RMC, Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, a ainsi assuré que "la situation n'est pas pire que l'été dernier".
Aujourd'hui, "cinq services d'urgence sont réellement fermés mais les urgences vitales assurées", explique la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. "Mais on ne peut pas se satisfaire de la situation" assure-t-elle, avant de détailler la situation en chiffres.
"18% des services d'urgence fonctionnent avec le système de régulation par le 15 et 10% ont des fermetures partielles, notamment la nuit", explique-t-elle.
Une régulation qui "produit ses effets" selon la ministre
La ministre assure que "la régulation par le 15 produit ses effets" pour désengorger les urgences et que le gouvernement, "avec les ARS, (a) anticipé cet été avec la continuité des "mesures Braun", mises en place l'été dernier":
"(Ces mesures) permet(tent) aux urgences d'être là pour ce qu'elles sont réellement: traiter des urgences. Elle permet d'éviter 30% d'orientation dans les services hospitaliers ou en ville, puisqu'un simple conseil téléphonique permet des les orienter", juge la ministre.
Du côté d'Angers, le service des urgences, "ouvert sans restriction", "tient avec beaucoup d'heures supplémentaires", explique Dominique Savary, du syndicat Samu-Urgences de France. Il juge que "les "mesures Braun" prises en 2022 et qui nous ont permis de tenir, ont été remises en place, probablement plus que l'année dernière, pr qu'on se concentre sur les vraies urgences."
Mais le chef du département de Médecine d'Urgence au CHU d'Angers estime que "la pénibilité s'accumule depuis le Covid", avec le départ de certains praticiens. "On a beaucoup de sollicitations de services nouvellement en difficulté et il y a des services totalement fermés", conclut-il.