Déconfinement: dans cette petite ville de l'Ariège, le port du masque obligatoire n'est plus obligatoire

Pouvoir se balader dans la rue, sans masque, certains en rêvent, et bien c’est une réalité à Tarascon-sur-Ariège dans l'Ariège. Grâce à un taux d’incidence très bas, moins d'un cas pour 1000 selon la préfecture, les habitants de cette petite ville de 3231 âmes, sont de nouveau autorisés à circuler sans masque à l’extérieur en dehors des marchés et près des écoles. Un soulagement pour les habitants, qui espèrent maintenant un relâchement des mesures gouvernementales dans leur département, alors que l'exécutif étudie la question d'un déconfinement région par région.
En attendant à Tarascon-sur-Ariège, Cyril profite de l’air pur de la montagne sans masque. Une bouffée d’optimisme pour ce cuisinier de 33 ans au chômage partiel depuis de longs mois: "Cela me redonne un peu d'espoir, j'y crois un peu plus. Le 15 mai approche avec les réouvertures, on enlève le masque, la première étape est franchie je pense. On espère que ça va continuer dans ce sens"
"Je ne sais pas si on peut rêver à une exception mais celle-ci serait fragile"
Du côté des professionnels, on veut aussi y croire et on est prêt à aller plus loin. Xavier Fuentes, hôtelier-restaurateur à l’hôtel Bellevue, espère pouvoir ouvrir totalement entre le 15 et le 31 mai: "Je pense qu'on pourrait le faire en deux étapes, notamment sur des départements comme le notre où l'on commence à enlever le masque en extérieur. Si vous saviez le soulagement, ça fait partie des bonnes nouvelles".
Du côté de la mairie, le maire, Alain Sutra, affiche un optimiste plus prudent. Il ne croit pas à une politique de l’exception malgré le faible taux incidence de sa commune: "C'est le premier geste vers le retour à la vie normale. Je ne sais pas si on peut rêver à une exception mais celle-ci serait fragile. On sent que la crise est toujours là mais on n'en est pas encore sorti", estime-t-il plaidant pour une exception à l'échelle départementale. Car pendant que les Tarasconnais respirent à nouveau, le masque reste obligatoire en extérieur jusqu’au 15 mai prochain dans les 11 autres villes les plus peuplées du département.
D'autres départements candidats au déconfinement
Mais la ville de l'Ariège n'est pas un cas isolé. Autre exemple en Charente. Là-bas, depuis le début de la crise le taux d'incidence n'a jamais dépassé les 250 cas pour 100.000 habitants. Et il est aujourd'hui de 174. Alors évidemment à Angoulême les habitants ne comptent pas attendre les autres départements pour être déconfinés: "Pouvoir déconfiner localement pour plus de liberté c'est quelque chose qui se comprendrait", assure un habitant. "On a pas beaucoup de cas, c'est normal qu'on puisse bouger davantage", juge une autre habitante
Même si pour l'instant le déconfinement par territoire n'est qu'evoqué, le maire d'Angoulème Xavier Bonnefont est prêt à défendre son département: "On est prêts à être déconfinés, c'est attendu par bon nombre d'acteurs et de citoyens. S'il faut des candidats pour expérimenter ces premières semaines de déconfinement, la Charente évidemment sera candidate".
En métropole 15 départements ont un taux incidence inferieur à 200 cas pour 100.000. Le grand gagnant est le Finistère avec un taux de 89. À l'opposé, la Seine-Saint-Denis a un taux de 656 cas pour 100 000 hab..
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