Des repas à 10-15 personnes, ce n’est pas une bonne idée: Rémi Salomon estime qu'il faudra penser Noël différemment
S’il y a “très clairement de l’espoir” suscité par les annonces prometteuses du laboratoire Pfizer concernant l’arrivée d’un potentiel vaccin, les fêtes de Noël qui approchent suscitent de l'inquiétude alors que l’épidémie de coronavirus continue de se propager en France et dans le Monde.
Rémi Salomon, pédiatre et président de la Commission médicale de l'APHP (Assistance publique / Hôpitaux de Paris) rappelle ce mardi matin sur RMC que si certaines régions connaissent un ralentissement de l’augmentation du nombre d’hospitalisations, d’autres continuent de voir leurs chiffres flamber.
Il témoigne de la difficulté du travail dans les services des hôpitaux qui travaillent à flux tendu et s’attend à ce que ça continue dans le futur proche: "On est sur le fil du rasoir", décrit-il, espérant que les Français ne relâchent pas la pression pour ne pas avoir à se reconfiner une nouvelle fois plus tard.
"Une situation à très haut risque de transmission d’une génération à l’autre"
D’autant que de nombreux Français ont les vacances de Noël dans le viseur, l’occasion pour de nombreuses familles de se retrouver. Des brassages de population qui facilitent la propagation du virus et qui inquiètent les autorités.
Rémi Salomon estime qu’il va falloir penser Noël différemment pour cette si particulière année 2020.
"On sera vraisemblablement en période de déconfinement donc prudence, il faudra y aller étape par étape. Les repas de noël sont probablement une situation à très haut risque de transmission d’une génération à l’autre. Je pense qu’il va falloir penser Noël différemment cette année: des repas à 10-15 personnes ce n’est pas une bonne idée."
L’horizon est donc toujours aussi flou. Une seule chose est sûre pour le Professeur Salomon: "Les masques, les gestes barrière on en a pour plusieurs mois, je ne sais pas combien, personne ne sait, il faudra rester extrêmement prudent."
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