Le dispositif Mon Soutien Psy prend de l’ampleur, mais peine encore à se faire connaitre

Mon Soutien Psy monte en puissance. Trois ans après son lancement, plus d'un demi-million de personnes (587.000) ont eu recours à ces consultations de psychologue, remboursées en partie par l'Assurance maladie. Et neuf mois après une revalorisation de la séance, le nombre de psychologues conventionnés a doublé (de 2.800 à 5.500).
Jusqu'en juin, la séance était payée 30 euros aux psychologues. C'est aujourd'hui 50 euros, dont 30 pris en charge par l'Assurance maladie, le reste est pris en charge par la complémentaire santé si le patient en a une.
Toute personne à partir de l’âge de trois ans, souffrant de troubles psychiques d’intensité légère à modérée peut accéder à Mon Soutien Psy. En moyenne, les personnes font cinq séances. En 2023, 20% d'entre elles ont utilisé le nombre maximum de séances, qui était de huit à l'époque (désormais porté à 12).
L'Assurance maladie a lancé une campagne de recrutement pour conventionner de nouveaux praticiens, et une campagne à la télévision et sur les réseaux sociaux pour faire connaitre le dispositif au grand public.
“Ça encourage les gens à prendre soin d’eux”
Un dispositif qui prend de l'ampleur, mais qui peine encore à se faire connaître. Douze séances par an et par assuré, facturées 50 euros par le psychologue, soit 20 euros de plus qu'avant. C'est ce qui a motivé Sarah Pfieffer à intégrer le dispositif: "J'estimais que le nombre de séances, ce n'était pas assez, et la rémunération, ce n'était clairement pas rentable, pas possible d'envisager ça."
Depuis, son cabinet est sursollicité, quand bien même moins d'un quart des Français seulement connaît Mon Soutien Psy. Des patients qui ne seraient jamais venus sans cet outil: "Ça fonctionne pour encourager les gens à prendre soin d'eux dans le préventif. J'ai à peu près dix demandes par jour! Y'a plus de freins".
Il en reste un de taille: seuls un tiers des 18.000 psychologues pouvant intégrer le dispositif ont sauté le pas. Autre obstacle: les séances sont prises en charge à 60% par l'Assurance maladie. Le reste est complété par les mutuelles, sauf que tout le monde n'en a pas.