Malgré une mortalité en baisse sur les routes, les autorités dénoncent "un relâchement", alors que les grands excès de vitesse explosent
C'est l'une des rares conséquences positives du confinement. Le nombre de morts sur les routes de France a diminué au mois de mars, par rapport à l'an dernier. 154 personnes sont décédées, contre 255 en mars 2019, soit 101 personnes tuées en moins (- 39,6%).
Mais si le nombre de morts sur les routes baisse logiquement car le trafic a considérablement baissé, les grands excès de vitesse, supérieur à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée, augmentent fortement. Pendant la semaine du 30 mars au 5 avril, ces grands excès ont connu une augmentation de 12 % par rapport à la dernière semaine avant le confinement.
"Ce n'est vraiment pas le moment de venir encombrer les services d'urgence"
Des comportements irresponsables qui inquiètent durant cette période où les secours sont déjà sous l'eau : "Cela traduit une forme de désinhibition, une forme de relâchement de certain conducteur, se traduisant par une accidentalité très élevée, évidemment en baisse par rapport à 2019 mais elle devrait être beaucoup plus basse", déplore David Julliard, adjoint du délégué à la sécurité routière.
"Ce n’est jamais le moment d’avoir un accident mais quand les hôpitaux sont totalement saturés, ce n’est vraiment pas le moment de venir encombrer les services d’urgence qui ont d’autres choses à faire", ajoute-t-il.