Municipales et coronavirus: vers une pénurie d'assesseurs ?
Être ou ne pas être assesseur ? Telle est la question pour Geneviève alors que l'épidémie de coronavirus bat son plein. Cette retraitée prendra sa décision dimanche matin à l'ouverture des bureaux de vote: "Je suis partagée parce que c'est un vrai devoir. Si toutes les mesures ont été effectivement prises et le matériel est disponible, je reverrais peut-être ma position", explique-t-elle au micro de RMC.
Perle s'est posée les mêmes questions après l'annonce d'Emmanuel Macron de maintenir les élections municipales en dépit de l'épidémie de coronavirus. Mais elle a finalement décidé de rester assesseur. Tout en craignant de nombreux désistements d'ici dimanche: "Dans notre équipe on a dix personnes qui ont dit 'non, on n'y va pas', sur une équipe de 80 personnes.
"Le maire peut sonder son conseil municipal pour savoir qui est disponible"
Un désistement des assesseurs prévu par le gouvernement. Dès lundi dernier le ministère de l'Intérieur a transmis une circulaire aux maires. Les invitant à prévoir un vivier d'assesseurs remplaçants.
Une mesure prévue par la loi: "Le maire peut sonder son conseil municipal pour savoir qui est disponible. Ensuite il peut également sonder les électeurs en leur demandant leurs disponibilités", explique Jean Philippe Derosier, professeur de droit constitutionnel. Et si jamais ces précautions ne suffisent pas, la loi autorise le maire à désigner d'office des assesseurs parmi les électeurs de la commune.
Un bureau de vote doit être composé d'un président et d'au minimum deux assesseurs, en charge de faire signer la liste d'émargement et de tamponner la carte électorale