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Coronavirus: pour quand peut-on espérer une sortie de crise?

La crise du coronavirus s'aggrave à travers le monde. Mais selon Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Saint-Louis à Paris, et président de la Collégiale des infectiologues d'Île-de-France, le nombre de cas devrait baisser à partir de "fin mai-début juin".

A ce jour, 61 personnes sont décédées et 2.876 ont été contaminées en France depuis le début de la crise du coronavirus. L'inquiétude monte dans le pays, et de nombreux Français se demandent quand cette crise s'arrêtera.

Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Saint-Louis à Paris, et président de la Collégiale des infectiologues d'Île-de-France, s'est voulu rassurant sur RMC ce vendredi matin.

S'il a concédé que le nombre de nouveaux cas n'allait pas encore diminuer, mais que l'on pourrait espérer un début de sortie de crise un peu avant le début de l'été.

"Fin mai-début juin, en principe, on aura une diminution forte du nombre de cas"

"Ca va encore augmenter car nous n'avons pas encore atteint le pic épidémique. Mais nous espérons surtout que nous allons bientôt atteindre, non pas la phase 3, mais la phase 4, qui est la phase de décrue de l'épidémie.
Il est difficile de faire une prédiction sur la durée de cette phase épidémique, mais on peut espérer quand même qu'à la fin du mois de mai, début du mois de juin, cette situation que nous connaissons qui est assez anxiogène, sera derrière nous. En tout cas en principe on aura là, en principe, une diminution forte du nombre de cas."

"Tout le monde est sur le pont pour organiser la prise en charge des patients à hospitaliser"

Il se porte garant d'une "mobilisation sans précédant" dans les hôpitaux et explique qu'il communique avec ses homologues italiens pour "se préparer le mieux possible" à une arrivée plus importante de personnes dans les hôpitaux.

"Les médecins, les infirmières, les aides-soignants, les personnels administratifs... Tout le monde est sur le pont pour organiser la prise en charge des patients à hospitaliser. La déprogrammation (des opérations chirurgicales non-urgentes) a déjà commencé pour libérer des lits et du personnel de façon à ce que nous ayons toutes les capacités pour accueillir des patients qui auraient besoin d'être hospitalisés."
James Abbott