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"On est peut-être chez nous mais on n'est pas isolés": les rescapés du 13-Novembre commémorent confinés

5 ans après les attentats du 13 novembre, les commémorations ne se dérouleront pas comme prévu en raison de la crise sanitaire.

Il y a 5 ans jour pour jour, Paris était frappé de plein fouet par une série d'attentats. Des abords du stade de France, au Bataclan, en passant par plusieurs terrasses de la capitale, ce 13 novembre 2015, des commandos jihadistes font 130 morts et 350 blessés.

Cette année, les commémorations seront très restreintes, en raison de la crise sanitaire. Rémi Ink a rencontré des rescapés des attaques du Bataclan. Il y a 5 ans, Christophe Naudin, était au Bataclan. Et aujourd'hui, il l'avoue, dans un sourire un peu fataliste. "Je me sens moins que ce que je n'aurai souhaité. J'attendais beaucoup les cinq ans."

"Pour nous, ça sert vraiment à se retrouver"

La cause est simple : des commémorations très restreintes, en raison de la crise sanitaire.

"Maux de tête, fatigue, stress... Je les ai encore cette année mais de façon plus intense. Je crains de ne pas pouvoir commémorer. Pour nous ça sert vraiment à se retrouver. Je me tâte d'aller seul au Bataclan l'après-midi, ma compagne travaille, je ne peux pas voir ma mère à cause du confinement. Je ne me vois pas trop tourner en rond chez moi."

"On est peut-être chez nous mais on n'est pas isolés"

Alors justement, pour éviter que les victimes ne se retrouvent trop seules, les associations s'organisent. Arthur Dénouveaux, président de Life For Paris.

"Rediffuser des cérémonies précédentes, faire un apéro, mettre une bougie, le groupe de rock Queens of The Stone Age fait un concert à 18 heures... On est peut-être chez nous mais on n'est pas isolés."

Autre concert ce soir: 'Orchestre de chambre de Paris enregistré à la Philharmonie' à 20h30. De la musique pour se rassembler.

J.A.