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Santé

Pourquoi faut-il mettre fin aux barquettes en plastique dans les cantines scolaires?

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A Montrouge, des parents d'élèves se mobilisent contre l'utilisation de barquettes plastique pour réchauffer les plats de la cantine, qui génèrent des perturbateurs endocriniens. Une interdiction qui ne figure pas dans la loi Alimentation présentée ce mardi à l'Assemblée nationale.

La loi Alimentation arrive ce mardi à l'Assemblée nationale. Plus de 2.600 amendements ont été déposés, parmi lesquels un qui propose la fin des barquettes plastique dans les cantines scolaires. Cet amendement avait été rejeté en avril: le ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, Stéphane Travert avait estimé que la mesure serait trop coûteuse pour les collectivités.

Pas de quoi décourager les citoyens bien décidés à ne pas laisser leurs enfants prendre des risques pour leur santé. A Montrouge des parents d'élève se sont emparés du sujet. Quand Candide Lefebvre a découvert que la cantine de son fils utilisait des barquettes en plastique pour réchauffer les plats, elle s'est immédiatement inquiétée: "Ca libère des perturbateurs endocriniens. Nos enfants se retrouvent à absorber des produits nocifs mélangés à la nourriture".

"Une solution réutilisable et sans danger"

Avec d'autres parents d'élèves, Candide a monté l'association Cantine Sans Plastique. Sa commune a finalement décidé de bannir ces barquettes dès la rentrée prochaine. "Nous on ne veut pas attendre qu'on se dise 'tiens ces plastiques là aussi sont dangereux'. Donc remplaçons ces barquettes par de l'inox. C'est une solution inerte et réutilisable qui est sans danger pour nos enfants", assure-t-elle.

Une solution déjà en cours de développement à Strasbourg où l'aspect financier n'a pas été un frein. Plus de huit millions d'euros ont été investis. Un effort indiscutable pour Françoise Buffet, en charge de l'éducation à la mairie strasbourgeoise: "La santé des enfants a-t-elle un prix? Nous avons lu suffisamment de rapports sur le sujet pour au moins adopter un principe de précautions".

Et pour s'adapter à cette évolution, les moyens humains dans les cantines ont été renforcés.

Mahault Becker-Granier (avec P.B.)