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Royaume-Uni: les soignants ont-ils reçu l'ordre de ne pas réanimer les personnes souffrant de maladies mentales?

LOUIS VA PLUS LOIN - La polémique monte au Royaume-Uni: selon plusieurs médias, les soignants ont reçu la consigne de ne pas réanimer les personnes souffrant de maladies mentales. Vrai ou faux?

Ça paraît incroyable, et c’est pourtant ce qu’affirment la principale association caritative du Royaume et le très sérieux quotidien The Guardian

Selon eux, depuis le début de la deuxième vague, les patients atteints de maladies mentales ou de troubles de l’apprentissage ne sont plus ramenés à la vie. De nombreux décès auraient ainsi pu être évités, d’après un rapport de la commission indépendante qui évalue le système de soins britannique.

Comment expliquer cette décision ?

Les autorités anglaises avancent une raison du bout des lèvres: la réanimation cardiopulmonaire est à la fois longue, invasive et à l’efficacité incertaine. Y renoncer, c’était donc protéger d’autres patients et retirer un peu de pression au système de santé.

Ces révélations tombent très mal, puisqu’un autre débat sévit en ce moment en Angleterre, sur la stratégie vaccinale. Les personnes souffrant de maladies mentales ou de handicap voudraient être prioritaires, mais le gouvernement le leur refuse… 

Des probabilités 30 fois plus élevées

Et même pour les plus jeunes. A l’automne, une étude anglaise justement, a démontré que, chez les 18-34 ans atteints de troubles de l’apprentissage, la probabilité de mourir du Covid-19 était 30 fois plus élevés que pour les autres.

La semaine dernière c’est une autre enquête qui l’a confirmé: le risque mortel est par exemple 23 fois plus élevé pour un patient trisomique. 

En France, ces personnes sont classées parmi les plus vulnérables, elles sont donc prioritaires pour se faire vacciner.

Louis Amar