Selon une étude, l'IA va accompagner les radiologues pour dépister les cancers du sein

L’Intelligence Artificielle va bientôt être au service des radiologues pour le dépistage des cancers du sein. C’est en tout cas ce qu’avancent les premières données d’une étude réalisée en Suède et publiée mercredi dans la revue médicale The Lancet Oncology.
Une avancée alors que, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, près d'une femme sur douze développe un cancer du sein dans sa vie. Plus de 61.000 nouveaux cas ont même été détectés en France métropolitaine en 2023, selon l'Institut national du cancer.
Pour interpréter une image et repérer d'éventuels nodules cancéreux, le protocole exige le passage de deux radiologues. Mais avec l'IA, l’avis d’un seul médecin pourrait désormais être suffisant. Et ça, c’est une avancée pour la Professeur Marie-Pierre Revel, radiologue et cheffe de service à l'Hôpital Cochin à Paris.
“C’est toujours une bonne nouvelle de démontrer que l’IA nous aide dans les tâches de dépistage. Il ne faut pas commettre d’erreurs et laisser se développer un cancer”, explique-t-elle.
Plus efficace que deux regards scientifiques?
La professeure Revel utilise elle aussi l'intelligence artificielle dans le cadre de l'étude Cascade sur le dépistage du cancer du poumon chez les femmes. Celle-ci est d'ailleurs toujours en cours. Il est possible pour les femmes entre 50 et 74 ans fumeuses ou ancienne fumeuses d'y prendre part. Les personnes intéressées, peuvent contacter par téléphone 06.15.06.58.35 ou par mail cascade.cch@aphp.fr
“Quand on ouvre l’examen, la lecture par l’IA est déjà faite et on peut la consulter avant d'arriver à la conclusion. Et des fois ça peut arriver que ça rattrape une erreur de détection”, assure-t-elle.
Pour autant, la radiologue reconnaît ses limites. “Il ne faut pas croire que l’IA peut tout voir. Ce n’est pas demain que les radiologues vont disparaître. Mais simplement, ils vont devenir meilleurs avec ces outils”, appuie-t-elle.
Et l'étude précise que des années de recul sont encore nécessaires pour déterminer si l'IA est aussi efficace que le regard de deux radiologues.