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Variant britannique du coronavirus: ce que l'on sait des "deux clusters à risque" détectés en France

Covid-19 : faut-il tester tout le monde avant Noël?

Covid-19 : faut-il tester tout le monde avant Noël? - Pixabay

En tout, 22 personnes ont été contaminées par le variant britannique au sein de deux clusters.

Deux "clusters à risques" du variant britannique du coronavirus, plus transmissible et qui inquiète la communauté internationale, ont été détectés en France, en Bretagne et en Ile-de-France, a indiqué jeudi le ministère de la Santé.

Au total, 19 cas de contamination par ce variant sont pour l'instant avérés dans toute la France, ainsi que trois autres par un variant différent initialement repéré en Afrique du Sud, a précisé le ministère dans un communiqué.

"Dix-neuf cas de contaminations par la variante 'VOC202012/01 et trois cas de contamination par la variante '501.V2' ont été confirmés par le centre national de référence des infections respiratoires", assure le communiqué.

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Ce que l'on sait des "clusters à risque"

Le ministre de la Santé a indiqué que les deux foyers sont donc en Bretagne et en Ile-de-France. 

Le premier "cluster à risque" de contamination au variant britannique a été détecté dans un établissement pour personnes âgées près de Rennes, le Pôle Gériatrique Rennais de Chantepie. "Au total, 7 résidents et 2 professionnels présentent une forme variante du virus", a expliqué le ministère, selon qui "les résultats définitifs sont attendus d'ici le début de la semaine prochaine".

Ces investigations ont été lancées "à la suite d'un résultat positif au test Covid-19 d'une professionnelle" de cet établissement "présentant une forme variante du virus".

Un autre foyer de contamination potentiel a été repéré en Ile-de-France, à Bagneux, à partir d'"une personne travaillant dans deux établissements scolaires". Fait préoccupant, "il n'a pas été retrouvé, lors de l'enquête épidémiologique, de notion de voyage ou de contact avec un cas ayant voyagé" au Royaume-Uni. C'est pourquoi les autorités sanitaires vont "proposer un dépistage élargi dans les collectivités scolaires concernées".

Dans le cadre des premières investigations, "d'autres cas de Covid-19 ont été détectés parmi les personnels" mais "l'infection par la variante n'est pas encore confirmée". 

"Tous les tests PCR douteux"

Pour les deux clusters potentiels, des mesures strictes d'isolement et de traçage des contacts ont été prises, afin de casser les chaînes de contamination et d'éviter que le variant se répande largement.

"Nous nous attendons à en identifier davantage", a prévenu le ministre Olivier Véran lors d'une conférence de presse, assurant prendre la "menace" de ces deux variants "très au sérieux". "Nous prendrons toutes les mesures qui s'imposeront si ces variants devaient s'avérer diffusés sur le territoire national", a-t-il ajouté.

Pour mieux évaluer la présence du variant britannique à ce jour sur le sol français, "tous les tests PCR douteux" effectués jeudi et vendredi seront séquencés, a-t-il indiqué. Certains tests PCR peuvent donner une indication de la possible présence de ce variant. Le ministre a également évoqué "une surveillance accrue dans les écoles", alors que le variant britannique pourrait plus contaminer les enfants, et des "opérations de dépistage".

Au total, 19 cas de contamination par ce variant sont pour l'instant avérés dans toute la France, ainsi que trois autres par un variant différent initialement repéré en Afrique du Sud, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.

S'ils ne semblent pas intrinsèquement plus dangereux que le virus classique, ils sont, selon les premières données, beaucoup plus transmissibles, ce qui augmente le risque de saturation des hôpitaux par des malades du Covid-19.

La rédaction avec AFP