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Sécheresse: la fédération de golf assure "faire des efforts" pour réduire sa consommation d'eau

Quelques jours après que plusieurs élus de gauche ont dénoncé l'arrosage des golfs en période de sécheresse, le président de la fédération française de golf Pascal Grizot a assuré sur RMC que les structures "font des efforts" pour réduire leur consommation d'eau.

Après les accusations, la fédération française de golf se défend. Interrogé sur RMC ce vendredi, Pascal Grizot, le président de la fédération sportive, a répondu aux élus EELV et LFI qui s'indignaient en début de semaine que l'arrosage des golfs soit toujours autorisé en période de sécheresse.

"Dans les départements les plus touchés par la sécheresse, on demande à arroser 1,5% de la surface totale du golf" a-t-il indiqué, cette surface correspondant seulement au greens des terrains, une zone indispensable à la pratique. "On n'est pas en train d'arroser les golfs mais d'appliquer l'accord cadre qui a été élaboré avec trois ministères pour 2019 à 2024" a-t-il aussi rectifié.

50.000m3 d'eau par an

Pascal Grizot a aussi fait le point sur la consommation d'eau des golfs. Même si "c'est très compliqué de parler de chiffres", il a indiqué qu'un parcours de golf utilise "environ 50.000m3" d'eau par an pour 18 trous, soit "36 fois" moins que les chiffres communiqués par le député LFI Hendrik Davi sur Twitter.

Ce dernier reprenait les données d'un rapport parlementaire publié en 2003 qui parlait d'une consommation d'eau moyenne de 5000 m3/jour.

"Nous ce qu'on demande en période de sécheresse c'est juste de pouvoir utiliser 120m3 par jour" a-t-il expliqué, ajoutant travailler pour continuer de diminuer cette quantité "jusqu'à 60m3 pour 18 trous".

D'ailleurs la consommation d'eau des golfs a déjà baissé et pourra continuer dans cette dynamique grâce à "des technologies", telles que des "graminées beaucoup moins consommatrices".

Des quantités "très raisonnables"

Si les quantités d'eau utilisées actuellement ne lui semblent pas être "peu", Pascal Grizot a tout de même estimé qu'elles sont "très raisonnables".

Elles "montrent aussi que les golfs, qui sont une filière économique, font des efforts au niveau de ceux qui sont demandés aux citoyens" a-t-il assuré.

Le président de la fédération a aussi appelé à "arrêter d'opposer agriculture et sports de loisirs parce que le citoyen a autour besoin" des deux, selon lui. Et puisque cette filière génère "1,5 milliards d'euros de chiffres d'affaires", et concerne "15.000 emplois non délocalisables dont 85% de CDI", "il faut bien réfléchir à ce qu'on va faire si on veut que le golf disparaisse", a-t-il fini par lâcher.

Emilie Roussey