Canicule: les rails et les caténaires risquent de chauffer et d'entrainer des retards
Avec ces fortes chaleurs, le train se prépare lui aussi à souffrir. Douze millions de billets de TGV Inoui, de Ouigo et d’Intercités ont été vendus pour les départs cet été. La fréquentation sera sans doute supérieure de 10% à celle de l’été 2019 selon Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF.
En cette journée de grands départs, les yeux seront braqués sur la SNCF, alors que des centaines de milliers de voyageurs sont attendus pour le week-end du 14 juillet.
Les voies sont particulièrement surveillées, car si les températures sont trop élevées, le risque de pannes et de retards monte en flèche. Les rails sont fabriqués en acier, un matériau qui emmagasine la chaleur. Et quand le thermomètre affiche 37 degrés, sa température s'élève à 55 degrés.
À cette chaleur, le rail se dilate et se tord légèrement, explique François Cristofari, le directeur technique de Saarstahl, le principal fournisseur de la SNCF. Il vend 40 km de rails par semaine à la compagnie.
“Si la voie est dans un état qui n’est pas assez robuste pour tenir le rail, on a le risque de voir une déformation soudaine de la voie, ce qui peut souvent arriver au moment du passage du train lorsqu’on atteint des fortes chaleurs”, détaille-t-il.
Un risque de retards important
Les fortes chaleurs agissent aussi sur les caténaires, c'est-à-dire les câbles d'alimentation en cuivre qui se détendent et risquent d'être arrachés lors du passage du train.
Pour l'éviter, la SNCF demande alors aux trains de ralentir. Lors des épisodes de canicule en 2019, les voyageurs avaient subi trois fois plus de retards qu'en temps normal. Dans ce genre de cas, ils sont indemnisés à partir de 30 minutes de retard pour un TGV.