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"Ils m'ont mis un gros coup de gazeuse": des tensions dans les mobilisations des taxis

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Des échauffourées ont éclaté lundi en fin d'après-midi en marge de la mobilisation des taxis à Paris, des tensions toujours palpables ce mardi dans la capitale.

Une centaine de taxis continuaient de bloquer le boulevard Raspail mardi à Paris, près du ministère des Transports, pour s'opposer aux notamment aux nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire. Après une mobilisation nationale lundi, les points de rassemblement des chauffeurs unis sous bannière intersyndicale se concentrent maintenant sur Paris et Pau, ville du Premier ministre François Bayrou. Cette intersyndicale des taxis a en effet appelé à poursuivre la mobilisation entamée lundi.

Des échauffourées avaient éclaté lundi, et la tension est toujours palpable ce mardi. Bekhir Cihan, l'un des coordinateurs du mouvement parisien, syndiqué à la FNTI (Formation Nationale des Taxis Indépendants) et l'UNTP (Union Nationale Des Taxis Parisiens) nous expliqué ce mardi midi sur RMC avoir reçu un coup de matraque dans la nuque de la part des forces de l'ordre.

"Ils m'ont mis un gros coup de gazeuse sur tout le visage"

"On a des collègues du 78 (Yvelines) passés en soutien, j'ai voulu aller les saluer, à ce moment je me suis pris un coup de matraque derrière la tête", raconte-t-il. "Après j'étais un peu sonné, ils m'ont attrapé et ils m'ont fait passer de l'autre côté. Puis quand j'ai voulu reparler à la commandante ils m'ont mis un gros coup de gazeuse sur tout le visage".

"C'est la répression, la répression et que la répression", enrage-t-il.

Au vu de l'unité des quatre fédérations syndicales, il estime que c'est l'occasion ou jamais pour la profession de faire pression.

"Tout ce que je demande c'est que tous les taxis viennent se mobiliser, et qu'on mette un stop à tout ça. Ca fait des années que ça dure, on ne peut plus supporter. On n'aura pas d'autre opportunité", lance-t-il avec des trémolos dans la voix.

J.A. (Recueilli par Marion Gauthier)