La consultation interne à la SNCF est-elle un bon moyen pour sortir de la grève?

Au départ, c’était une idée de la CGT, mais ils sont quatre à l’avoir adoptée: CGT, Unsa, Sud Rail et CFDT. 4 à avoir décidé d’organiser cette consultation. La question sera simple: "êtes-vous pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement?". Les cheminots auront une semaine pour y répondre, selon des modalités qui restent à définir. L’objectif est clair: prouver au gouvernement que la mobilisation ne faiblit pas, même si le pourcentage de grévistes est en baisse constante, à peine 15% hier. Laurent Brun est le secrétaire général de la CGT Cheminot. "Il est important pour nous de casser cette idée que 95% des cheminots soutiennent la réforme. Ils restent déterminés à ce que cette réforme ne passe pas."
"Je ne vois pas l'intérêt"
Car ce sont bien ces représentants du gouvernement, ou plutôt les représentants de la nation, députés et sénateurs, qui voteront le texte en dernier lieu. D’ailleurs, l’Assemblée nationale a d’ores et déjà adoptée le projet en première lecture. Dans ces conditions, en quoi cette consultation est-elle utile? En rien, répond le député La République en Marche de Paris Sylvain Maillard. "On sait très bien qu'il faut réformer la SNCF, donc on n'est pas à réfléchir s'il faut le faire ou pas le faire. Il faut avancer. Une fois de plus, tergiverser, repartir en arrière, se poser des questions alors que le temps est à l'action je ne vois pas l'intérêt".
Un intérêt, il y en a un dit au contraire Eric Coquerel, député la France Insoumise. Selon lui, il faut même aller plus loin, organiser un referendum à l’échelle nationale. Pour consulter les Français sur la question de l’ouverture du rail à la concurrence. Il est persuadé qu’une majorité de Français est contre alors que cette réforme a été imposée par Bruxelles.
En attendant, les négociations se poursuivent. Les syndicats réclament la tenue d’une table ronde à Matignon. Demain (vendredi), une réunion de travail se tiendra, mais au ministère des Transports. La CFDT ira présenter les 42 amendements qu’elle propose. L’UNSA s’y rendra aussi. Mais pas Sud Rail qui ne veut plus voir Elisabeth Borne. La CGT réfléchit encore et doit décider dans la journée."