Waze, Coyote... bientôt la fin des signalements des radars?

Le "radar fou" de Strasbourg flashait toutes les voitures sur l'A35 - RMC
Ces dispositifs font désormais partie du quotidien. Du moins, en voiture. Sur Waze ou Coyote, les automobilistes ont pris l'habitude de partager leurs informations en temps réel, signalant la présence d’objets sur la route, d’accidents mais aussi et surtout la présence de radars, de contrôles de police et de gendarmerie. Un système participatif qui ne plaît pas trop du côté des autorités.
Et à partir du 1er novembre prochain, les opérateurs tels que Waze et Coyote pourraient être obligés de masquer certaines données comme la présence de contrôles d’alcool et de stupéfiants et la mise en place de barrage.
Pour l’instant, les contrôles de vitesse ne sont pas concernés et les blocages des opérateurs ne pourront se faire qu'uniquement sur demande du préfet. Dernier point, seuls les routes départementales et communales sont concernées.
"C’est une usine à gaz", juge Estelle Denis ce mercredi sur RMC. "Ces applications sont surtout-là pour voir où sont les radars", ajoute-t-elle s’interrogeant sur une éventuelle suppression de ces signalements à terme.
3000 morts par an
"Pour que ça marche, il faut que l’on soit pris par surprise", note Fatima Benhomar. "Mais il y a de la prévention de la part du gouvernement et les gens continuent de râler contre des contrôles qu’ils jugent injustes. Alors qu’est ce qu’on rate dans la sensibilisation ? Il y a toujours des morts et de l’imprudence sur les routes", ajoute-t-elle.
"Il y a 20 ans il y avait 13.000 morts par an sur les routes aujourd’hui il y en a 3000", rappelle le docteur Robert Sebbag. Des chiffres en baisse liés à de nombreux paramètres mais que les préfectures mettent sur le compte de l’installation de radars. "Pour les Français, c’est des pompes à frics sous des arguments de sécurité", croit-il savoir.
"Les usagers pourront continuer de signaler la présence des forces de l'ordre, sans qu'une sanction ne soit encourue, mais l'information ne sera pas répercutée à la communauté des utilisateurs de ces dispositifs", prévient le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié en avril dernier. En clair, on ne se rendra plus compte qu'une interdiction existe et les signalements se feront dans le vide.
En cas de non-respect de cette interdiction, les exploitants des applications mobiles de voiture encourent deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende, prévient le ministère de l'Intérieur.