
Airbags Takata : 800.000 véhicules supplémentaires immobilisés
Le gouvernement français a décidé d’intensifier les mesures de sécurité concernant les airbags défectueux du fabricant Takata en ordonnant l’immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires, portant à 1,7 million le nombre total de voitures concernées par cette mesure. Cette décision fait suite à un tragique accident survenu le 11 juin à Reims, où une femme de 36 ans a trouvé la mort après l’explosion de son airbag dans sa Citroën C3 de 2014, modèle qui n’était jusqu’alors pas soumis à une immobilisation. Jusqu’à présent, les mesures d’immobilisation concernaient les véhicules construits entre 2008 et 2013. Pour les modèles plus récents, une lettre de rappel avait été envoyée aux propriétaires en mai, sans arrêt immédiat de la circulation. Par ailleurs, le ministère des Transports a ordonné un rappel général sans immobilisation pour environ 600 000 autres véhicules équipés d’airbags à risque en métropole (hors Corse), ce qui porte à 2,5 millions le nombre total de véhicules concernés par un rappel en France. Ces airbags Takata, qui fonctionnent avec du nitrate d’ammonium sans dessiccant, présentent un risque d’explosion dû à la dégradation d’un gaz, particulièrement dans les climats chauds et humides. Ils peuvent projeter des morceaux de métal au visage des passagers, provoquant blessures graves, voire mortelles. Ce problème mondial a déjà causé 18 décès et 25 blessés en France, dont 16 morts dans les Outre-mer. En Corse et Outre-mer, les véhicules équipés de ces airbags doivent être immédiatement immobilisés et ramenés en concession, quelle que soit leur date de fabrication. En métropole, les véhicules fabriqués avant 2011 sont soumis à une procédure « stop drive » d’immobilisation immédiate, tandis que les plus récents doivent être rappelés sans obligation d’immobilisation immédiate. Le ministère prévoit également un arrêté pour fournir des véhicules de remplacement aux automobilistes concernés par la procédure d’immobilisation.
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