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Comment les voitures électriques veulent être plus performantes?

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Avec l’explosion des prix du carburant, la voiture électrique devient une option de plus en plus séduisante pour les Français. Mais les freins restent nombreux, entre l’autonomie, la recharge, et les prix. Il semblerait cependant que ces apparents défauts pourraient petit à petit être solutionnés.

Afin d’améliorer les contraintes liées à l’utilisation d’une voiture électrique (dont celle du prix), une ribambelle d’innovations sont actuellement étudiées par les professionnels du secteur. Parmi la nouvelle génération de modèles, certains se réclament justement "low cost", à l’image de la Gazelle Tech, fruit du travail d’un constructeur bordelais, qui essaye actuellement de la faire homologuer. Si son design n’est pas son point fort contrairement à une Tesla haut de gamme, elle a au moins le mérite d’être fonctionnelle, à la façon d’une 2CV électrique.

Elle comporte aussi un avantage non-négligeable : son poids ultra-léger de 900 kilos, bien en deça des 1,5 ou 1,8 tonnes des voitures électriques haut-de-gamme. La caractéristique a son importance, lorsque que l’on sait que les trois quarts de la consommation d’un véhicule sont liés à son poids. Sur ce modèle, tout est optimisé. Construit à base de matériaux composites, il est assemblé à la manière d’un lego. Son châssis l’illustre le mieux, totalisant dix pièces, là où les modèles classiques en dénombrent pas moins de 300 en moyenne.

En revanche, sa batterie est moins puissante que la moyenne : attendez-vous à une vitesse maximale de 110 km/h. Cela n’influe en rien sur sa longévité, puisque le modèle de Gazelle Tech perd environ six unités de batterie tous les 100 kilomètres, pendant que les voitures plus traditionnelles en perdent entre treize et quinze, voire vingt pour les SUV. En définitive, vos 100 km de trajet vous reviendront moins cher. Gazelle Tech s’adresse toutefois davantage à une clientèle péri-urbaine.

Les premiers modèles pourraient être opérationnels d’ici deux ans, en 2024. Ils devraient être commercialisés autour des 20.000 euros, un prix pour l’instant record dans le secteur de l’électrique. La voiture de Gazelle Tech pourrait aussi devenir un vecteur d’emploi, avec un assemblage près de l’acheteur, au sein des micro-usines locales.

De nouvelles charge bidirectionnelles

Question recharge, les professionnels du secteur réfléchissent à des systèmes de charge bidirectionnels. En d’autres termes, une borne murale pourrait permettre de recharger votre voitureà la maison. Également, elle fonctionnerait dans les deux sens: la voiture pourrait alimenter la maison, voire revendre une partie de l’électricité au réseau, lors des pics de consommation ou tout simplement pour faire des économies.

On pourrait recharger sa voiture pendant les heures creuses quand l'électricité est moins chère, et revendre de l'énergie lors des pics de consommation en soirée. Cette technologie baptisée V2G (vehicle to grid, "du véhicule vers le réseau"), permet enfin d’assurer une stabilité au réseau électrique, pour palier l’intermittence des énergies renouvelables.

Recharger en deux minutes

Autres points sur lesquels les experts réfléchissent : le temps de recharge, ainsi que la diffusion plus large de l’installation des bornes de recharge.

Pour l’instant, on trouve environ 50.000 bornes de recharge en France, soit deux fois plus qu'en 2020, et de plus en plus sont des bornes de recharge rapide. Cela signifie qu’elles peuvent recharger 80% de la batterie d’une petite citadine en moins de trente minutes !

Parmi les autres innovations, une batterie électrique qui permettrait de récupérer 160 km, en deux minutes de charge. C’est une startup israélienne, Storedot, qui travaille sur le sujet sur le même principe des systèmes de recharge ultra rapides pour smartphones, qui se sont beaucoup améliorés. Cette batterie pourrait être lancée en 2024. Concrètement, on n’aurait pas à s’arrêter plus de temps que dans une station-service avant de repartir, ce qui serait révolutionnaire.

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Anthony Morel