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Poubelle automatique, briques fraîcheur, papier de feuilles mortes: coup de projecteur sur trois inventions

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De jeunes inventeurs trouvent des solutions technologiques pour la planète, comme une poubelle qui trie elle-même les déchets, des briques qui rafraîchissent les habitations et du papier réalisé à partir de feuilles mortes.

Une poubelle automatique

Dans le cadre du James Dyson Award, sorte de concours Lépine mondial, l’un des lauréats, Romain Pellat, est français, et il a mis au point un appareil qui s’appelle Binko. Une grosse poubelle ou plutôt un robot poubelle, capable de trier, de séparer et de broyer les déchets. Ça prend un peu de place à la maison, ça fait la taille d’une machine à café en entreprise. D’ailleurs, c’est plutôt destiné aux lieux publics, gares, entreprises, parcs… On ne sait jamais dans quel conteneur mettre ses déchets. Là, c’est assez simple: on ne s'occupe plus de rien. On jette son déchet et une caméra est capable de reconnaître plus de 2 millions de types de déchets différents, de la peau de banane à la canette de soda en passant par les bouteilles en plastique ou les restes alimentaires (ceux qui vont au compost et ceux qui n’y vont pas), et de les assigner à un compartiment (il y en a 7 dans la poubelle). Ensuite, elle va les compresser, pour qu’ils prennent moins de place. Un système tout en un, qui permet de stocker huit fois plus de déchets qu’une poubelle normale de même taille. Tout est alimenté en énergie par des panneaux solaires (pour les poubelles d’extérieur). Les avantages: la simplicité pour l’utilisateur, plus besoin de se prendre la tête, plus d’erreur de tri, tout se fait de manière totalement automatisée… Mais aussi un coût du recyclage moins important: comme les déchets sont compressés, les camions poubelle ont besoin de passer beaucoup moins souvent. Un premier démonstrateur a été testé pendant les JO de Paris. L’idée est de permettre d’augmenter le taux moyen de recyclage, où la France ne figure pas parmi les bons élèves.

Estelle Denis donne rendez-vous aux auditeurs de RMC et téléspectateurs de RMC Story pour son talk-show d’opinions et de débats. Toujours accompagnée de Fred Hermel, Emmanuelle Dancourt, Périco Legasse, Estelle Denis et sa bande s’invitent à la table des Français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. « Estelle Midi », c’est de l’actu, des débats, des coups de gueule, des coups de cœurs, des infos et un zapping des meilleurs moments entendus sur RMC.
On n'arrête pas le progrès : Une poubelle qui trie elle-même les déchets - 25/09
5:10

Des briques révolutionnaires

Deuxième innovation: des briques révolutionnaires, qui rafraîchissent les habitations sans climatisation. Ça s’appelle Brikoole. Ce sont des jeunes chercheurs de Malaisie qui ont mis au point ce matériau rafraîchissant qui va s’intégrer directement dans la structure d’un bâtiment. Ils se sont inspirés pour ça des termitières, qui ont la particularité de garder une température constante même quand il fait très chaud (s’il fait 50° à l’extérieur, il fait 25 à 30 à l’intérieur), grâce à des petits trous qui permettent l’air de circuler. Ces briques sont fabriquées de cette manière-là. A l’intérieur, vous avez une sorte de maillage qui permet à l’air de circuler. On met un peu d’eau, ce qui va générer un phénomène d’évaporation qui va rafraîchir les murs et l’intérieur du logement de manière totalement naturelle. Cela fait partie de ces systèmes de refroidissement passifs, qui n’utilisent pas d’énergie, qui vont devenir de plus en plus précieux dans les années qui viennent.

Du papier sans arbre

Troisième invention: du papier fabriqué sans avoir besoin d'abattre des arbres. Lauréat du prix des jeunes inventeurs européens, un biologiste ukrainien de 23 ans basé dans les Yvelines a créé Releaf paper. Le principe: récupérer les feuilles mortes, qui comme chacun sait se ramassent à la pelle, et les transformer en pâte à papier. Transformer des déchets en matière première! L’idée géniale, et on se demande d’ailleurs pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt, c’est d’utiliser la cellulose qu’on trouve dans le bois des arbres mais aussi dans les feuilles et qui est l’ingrédient principal du papier et du carton. Le résultat est dingue: on obtient par exemple des sacs en papier pour les courses qui sont tout aussi solides que ceux fabriqués par la manière traditionnelle. Double effet kisskool: on utilise moins d’arbres. Et on empêche les émissions de Co2 qui sont produites naturellement lorsque les feuilles mortes se décomposent. Une tonne de feuilles permettrait d’économiser 17 arbres. Sachant qu’une ville comme Paris génère chaque année 4.500 tonnes de feuilles mortes, ça ferait 76.000 arbres épargnés. Pas mal!

Anthony Morel