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Alimentation: prix bloqués sur 5.000 références, ouverture anticipée des négociations

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Après avoir rencontré les distributeurs puis les industriels, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, annonce ce jeudi que les prix ne vont pas augmenter ou vont baisser pour 5.000 références. Et les négociations commerciales vont ouvrir dès le mois de septembre.

Bruno Le Maire, le minitre de l'Economie et des Finances, annonce ce jeudi sur France 2 que "les prix ne vont pas augmenter ou vont baisser" pour 5.000 références dans l'alimentaire, après avoir rencontré les distributeurs et les industriels ces deux derniers jours.

Prévues en novembre, les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels auront lieu dès le mois de septembre, avec l'objectif d'avoir une baisse des prix "dès le mois de janvier 2024" selon le membre du gouvernement.

Il a assuré une "répercussion obligatoire et immédiate" de la baisse des prix de gros sur les prix en rayons, ce qui devra faire l'objet de contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), un service de Bercy.

Bruno Le Maire s'en est en outre pris à des industriels qui à ses yeux "pourraient faire beaucoup plus" contre la flambée des prix, citant les géants Unilever, Nestlé ou Pepsi.

Il a en revanche salué des industriels ayant "joué le jeu" en annonçant des baisses de prix, comme le spécialiste des pâtes alimentaires Barilla ou le géant des huiles Avril, entreprise dont le président Arnaud Rousseau vient de prendre la tête du syndicat agricole majoritaire FNSEA.

Une inflation à 11,1% en août

Le gouvernement, par la voix notamment de la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire, avait annoncé en avril "une baisse visible des prix dans les rayons" des supermarchés à la rentrée, mais l'addition reste douloureuse pour les consommateurs.

Le gouvernement espérait que les prix pourraient baisser à l'issue de renégociations entre distributeurs et industriels agroalimentaires, qui négocient chaque année de décembre jusqu'au 1er mars les conditions de vente d'une large partie des produits vendus tout le reste de l'année en grandes surfaces.

Lors du dernier épisode conclu en mars dernier, le prix moyen payé par les supermarchés aux industriels s'est apprécié de 9%. Mais le prix d'un certain nombre de matières premières a décru depuis et le gouvernement a appelé les différentes parties à se remettre autour de la table des négociations pour revoir les tarifs.

Selon les distributeurs, très peu de leurs fournisseurs industriels ont joué le jeu de ces renégociations.

Principaux moteurs de l'inflation ces derniers mois, les prix alimentaires ont bondi de 11,1% sur un an en août, une envolée moins rapide qu'en juillet (12,7%) mais toujours significative, d'autant plus que les prix avaient déjà commencé à s'apprécier en août 2021.

LP avec AFP