Frais à l'étranger: que proposent les banques et laquelle privilégier pour vos vacances?

Hors de la zone euro, des frais supplémentaire s'appliquent qu'il s'agisse d'un paiement ou d'un retrait. - Pixabay
C'est une pratique dont on se passerait bien durant nos vacances à l'étranger. Les frais bancaires supplémentaires vont souvent de pair avec les destinations hors de la zone euro. En 2023, ces frais ont d'ailleurs augmenté en moyenne de 0,3%, tandis que les frais sur les paiements et retraits ont progressé de 1,2%.
Selon une étude menée par le comparateur Panorabanques, dans l'hypothèse de 1.000 euros dépensés hors zone euro avec cinq retraits de 100 euros et deux paiements de 250 euros chacun avec une carte internationale classique à débit immédiat, les frais supplémentaires s'élèvent à 41,50 euros. Une donnée quasi stable par rapport à 2022 (41,05 euros) et 2021 (40,95 euros). Mais toutes les banques n'ont pas la même politique tarifaire en termes de frais à l'étranger.
Banques en ligne et néobanques globalement gratuites
Au match de frais bancaires à l'étranger, ce sont les banques en lignes qui ressortent gagnantes. "Souscrire à l’une de ces offres peut permettre de grandement limiter ses frais bancaires lors d’un voyage", explique Panorabanques. Et pour cause: parmi toutes leurs offres, Boursorama Banque, Fortuneo ou encore Hello Bank ne facturent pas les paiements hors zone euro.
Seule Fortuneo étend cette gratuité aux frais sur les retraits hors zone euro, tandis que ses deux concurrentes applique un pourcentage compris entre 1,5% et 1,69% du montant.
Du côté des néobanques (N26, Revolut, Ma French Bank, Bunq...), dont la popularité n'est plus à démontrer, la plupart ont développé leurs offres autour d'une gratuité générale, notamment sur les paiements et retraits hors de la zone euro. Qu'importe son offre, N26 ne facture par exemple aucun paiement à l'étranger. Seuls les possesseurs de cartes Standard et Smart voient leurs retraits facturés de 1,70% du montant.
L'option payante des banques traditionnelles
Au mois ou à l'année, voilà les deux types d'options que proposent les banques traditionnelles pour obtenir une gratuité des frais à l'étranger. Selon Panorabanques, ces options sont aussi le moyen de faire des économies facilement lors d’un voyage long ou dans le cas de nombreux retraits, facturés plus cher par les banques.
En 2023, seule la Société Générale proposait cette option à l'année pour 26 euros. Tandis que LCL, BNP Paribas et Caisse d'Épargne la propose respectivement à 15 euros, 10 euros et 18 euros par mois.
En dehors de ces options, chaque banque exerce sa propre facturation qui peut vite tomber dans des calculs d'apothicaire. LCL facture par exemple les paiements à 1,24 euros plus 2,95% du montant avec un minimum de 80 centimes de dépense. Tandis qu'un retrait sera facturé 3,12 euros et 2,95% du montant avec un minimum de 80 centimes.
Se renseigner et prévenir sa banque
Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de se tourner vers sa banque avant son voyage pour être aux faits des tarifs en vigueur. D'autant que ces derniers évoluent parfois d'année en année.
"Ces frais sont dans la majorité des cas composés d’une commission fixe et d’une commission variable sur les paiements et retraits. Si vous ne faites pas attention, cela peut faire exploser votre facture lors de votre voyage", avertit Basile Duval, porte-parole de Panorabanques.
Et de conseiller d’avertir son banquier en amont du voyage que des opérations hors zone euro seront effectuées en précisant les dates. Le but étant d'éviter que ces paiements et retraits ne soient pris en compte comme une fraude par sa banque.
Pour mener à bien cette étude, Panorabanques a analysé l’évolution des tarifs de 144 banques de France Métropolitaine, représentant plus de 95% de part de marché. L’étude porte sur l’analyse détaillée de 246 lignes tarifaires et de 582 packages bancaires. "La comparaison s’effectue entre les tarifs en vigueur en janvier 2023 versus janvier 2022. Ainsi, toutes les modifications de tarifs dans le courant 2022 sont comptabilisées dans cette étude", précise Panorabanques.