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Taxer les riches, augmenter le SMIC... Comment les candidats à la présidentielle veulent redonner du pouvoir d'achat aux Français

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Les candidats à la présidentielle veulent convaincre les Français. Or cette année, une des principales préoccupations des Français, c'est le pouvoir d'achat. Alors de droite à gauche, les candidats dévoilent leurs mesures pour redonner du pouvoir d'achat aux électeurs. Mais ces mesures sont-elles toujours crédibles?

Tous les candidats à l’élection présidentielle, en meeting ou dans les médias, ont précisé ce week-end leurs propositions sur le pouvoir d’achat. À gauche, c’est un classique, on augmente le SMIC. Yannick Jadot, le candidat vert, propose de l’augmenter de 10%, à 1.400 euros net contre 1.269 euros actuellement et jusqu’à 1.500 euros en fin de mandat. Fabien Roussel, le candidat communiste, propose en net 1.500 euros tout de suite, soit 1.923 euros brut. Et puis on dégèle le point d’indice des fonctionnaires. 

À l’extrême droite, c’est aussi un classique, on redonne du pouvoir d’achat, non pas en augmentant le SMIC, mais en baissant les cotisations sociales. La proposition la plus neuve du week-end, c’est la prime zéro charge d'Eric Zemmour, qui pourra représenter jusqu'à trois mois de salaire net sans charge.

Comment sont financées ces propositions ? Du côté de l’extrême droite, on retrouve toujours les mêmes arguments. On réserve les prestations sociales aux seuls Français, on lutte contre la fraude sociale et la fraude fiscale, et on récupère plusieurs dizaines de milliards d’euros. A gauche, on augmente les impôts, notamment la fiscalité sur les plus riches.

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Des mesures réalisables?

Mais toutes ces mesures posent problème. Premier problème, quand la hausse du SMIC entraîne une augmentation du coût du travail, on détruit de l’emploi, c’est ce qui se passera avec Jadot.

Deuxième problème, les effets de vase communicants douteux, comme une hausse qui compense une baisse ou réciproquement. Fabien Roussel veut par exemple baisser pour les entreprises le coût de l'électricité, le gaz, les assurances, les intérêts bancaires, le coût du capital pour les entreprises... Mais comment va-t-il faire?

Troisième problème, les ordres de grandeur. Les recettes qu’on met en face des nouvelles dépenses sont souvent fantaisistes. Enfin, le quatrième problème, c’est le risque que ces mesures pénalisent les bas salaires au lieu de leur profiter. Donc toutes ces propositions se défient un peu trop de la gravité économique. 

Emmanuel Lechypre