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Présidentielle 2022: la campagne de Valérie Pécresse visée par une deuxième enquête

Valérie Pécresse quitte la tribune après son discours à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, le 1O avril 2022.

Valérie Pécresse quitte la tribune après son discours à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, le 1O avril 2022. - Alain JOCARD / AFP

Une deuxième enquête, portant sur des soupçons d'abus de biens sociaux, a été ouverte au sujet de la camapgne présidentielle de Valérie Pécresse, a annoncé le parquet de Paris ce vendredi. Il s'agit de la deuxième enquête portant sur la campagne de la candidate Les Républicains en 2022.

Une enquête préliminaire, portant sur des soupçons d'abus de bien social autour de commissions pour la location d'un siège pour la campagne présidentielle de Valérie Pécresse, a été ouverte par le parquet de Paris, a indiqué celui-ci ce vendredi, confirmant Mediapart.

"À la suite du signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) relatif aux comptes de campagne de Mme Pécresse, une enquête préliminaire des chefs d'abus de confiance et de recel d'abus de confiance a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ)", a confirmé le ministère public qui précise que "les investigations sont en cours."

Les prestations d'un cabinet de conseil dans le viseur

D'après le site d'informations, l'enquête porte sur les "conditions de location d'un des deux sièges de campagne de la candidate LR à la présidentielle et les prestations du cabinet de conseil Jones Lang LaSalle (JLL)", qui "a facturé fin 2021 62.400 euros d'honoraires pour la recherche et la négociation des locaux."

Dans sa décision du 14 décembre 2022 sur les comptes de campagne de la présidente de la région Ile-de-France, publiée au Journal officiel fin janvier 2023, la CNCCFP s'est interrogée sur la réalité et la portée "limitée" des prestations de JLL.

Les interrogations sont accrues par le fait que ces locaux appartenaient à un bailleur, Comet Group, qui avait déjà contracté avec le cabinet de conseil Lysios Public Affairs dont l'un des associés, Patrick Stefanini, était directeur de campagne de Valérie Pécresse.

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Un deuxième signalement

Cette deuxième enquête, ouverte à une date inconnue après un signalement de la Commission des comptes de campagnes (CNCCFP), vient s'ajouter à une autre, portant depuis septembre 2022 sur des soupçons de détournement de fonds publics pendant cette campagne, après un signalement provenant du député EELV de Paris Julien Bayou. Ce signalement avait été qualifié de "dénonciation calomnieuse" par l'entourage de la présidente LR de la région Île-de-France.

Adressé le 19 avril au parquet, il visait également les infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et/ou prises illégales d'intérêts.

La candidate LR Valérie Pécresse a consacré 14,3 millions d'euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5% de voix qui lui aurait permis d'obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Après sa défaite, elle avait lancé un appel aux dons pour combler un trou de cinq millions d'euros.

MM avec AFP