Ce que contient le projet de stratégie nationale du gouvernement sur les perturbateurs endocriniens
On en trouve partout: dans notre alimentation, dans les objets du quotidien, dans les détergents, dans l’eau du robinet... Nous vous dévoilons ce matin le projet de stratégie nationale du gouvernement sur les perturbateurs endocriniens, avec plusieurs mesures inédites.
Le gouvernement entre en lutte contre les perturbateurs endocriniens. Un rapport sera présenté ce jeudi notamment par Brune Poirson secrétaire d’état à la transition écologique au groupe santé environnement, un groupe composé de professionnels de santé, d'associations et chercheurs.
Il contiendra la nouvelle stratégie de lutte contre les perturbateurs endocriniens ces substances chimiques, qui, comme le rappelle ce rapport, ont "un impact important sur la faune et les écosystèmes, contribuent à l’érosion de la biodiversité et au développement de pathologies chez l’Homme (troubles de la fertilité, cancers du sein et de la prostate, atteintes neurologique, diabète…)".
Ce projet gouvernemental rappelle que la France est justement confrontée à une progression des maladies chroniques et qu’il faut donc réduire l’exposition des populations.
Une formation pour les professionnels de santé ?
Parmi les pistes évoquées, une formation des professionnels de santé. Ce serait une première : le gouvernement envisage de mettre en place des formations pour les professionnels de santé (pédiatres, gynécologues) et pour les professionnels de la petite enfance (responsables de crèches, d’écoles) tous ceux qui sont en contact avec les personnes les plus vulnérables à savoir les enfants les femmes enceintes. Des formations seraient aussi mises en place pour tous les professionnels exposés dans leur travail comme les agriculteurs.
L’autre nouveauté c’est que le gouvernement prévoit dans son plan d'actions d'étudier "la possibilité (..) d’étiquetages obligatoires signalant la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits de consommation courante", pour tenter de l’imposer à l'Europe d’ici 2020.
Pour les ONG ce projet ne va pas assez loin
Les associations que nous avons contactées estiment notamment que le projet ne contient aucune mesure concrète et urgente pour réduire la présence des perturbateurs endocriniens dans l’alimentation. Elles auraient aimé des préconisations officielles pour que les femmes enceintes et les jeunes enfants consomment en priorité des fruits et légumes biologiques (dans le cadre du programme national nutrition santé le fameux manger-bouger).
Elles regrettent aussi que la protection des personnes vivant dans des zones à risques (zones SEVESO, riverains de zones cultivées), cette protection était mentionnée dans une première version du projet aurait été retirée.
Maintenant cette stratégie du gouvernement est en débat elle peut encore évoluer puisqu’elle sera soumise à la consultation publique, tout le monde pourra participer à partir d'aujourd'hui sur internet.
Votre opinion