"On n'a jamais considéré ça comme une drogue": plébiscité par les mineurs, le protoxyde d'azote inquiète les sénateurs

Facile d'accès et bon marché, le protoxyde d'azote, un gaz de pressurisation, est détourné par les plus jeunes pour son effet euphorisant. Des sénateurs veulent en restreindre l'accès aux plus jeunes.
Originellement utilisé comme gaz propulseur notamment dans les bonbonnes de crème Chantilly et se présentant sous forme de cartouches, le protoxyde d'azote est très prisé des jeunes pour son effet euphorisant.
Après avoir été libéré la gaz dans un ballon, le consommateur l'inhale et instantanément, comme le raconte Ronan on ne plus s'empêcher de rire.
"C’est comme si on venait d’entendre la meilleure blague du monde. C’est un moyen de se défouler. On a jamais considéré ça comme une drogue parce qu’il n’y a pas le côté dépendant", explique-t-il.
Facile d'accès
L'impression de ne pas prendre une drogue est renforcée par la facilité d'accès du protoxyde d'azote : "Il suffit d’aller dans un supermarché au rayon pâtisserie. À la caisse il n’y a aucun souci particulier, il n’y a rien qui permet d’alerter les gens sur le fait qu’un usage récréatif va en être fait".
Mais ce gaz peut être dangereux, en France deux personnes sont mortes. Les effets sont très nocifs. Selon un rapport de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, son inhalation à intervalles trop répétées peut entraîner des maux de têtes, des vertiges mais également des troubles du rythme cardiaque rare.
Vers une interdiction de la vente aux mineurs ?
Pour protéger les plus jeunes, huit sénateurs du Nord, dont Valérie Létard, veulent en interdire la vente aux mineurs: "L’idée c’est que quelque soit la forme de vente et le lieu de vente, elle soit interdite aux mineurs. Il faut aussi prévenir, mieux informer, mettre des pictogrammes et sensibiliser à l’école. C’est vraiment une mesure de saine prévention", explique la Sénatrice.
Et les sénateurs veulent assortir cette interdiction d’un an d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende si elle n’est pas respectée. Aujourd'hui, les capsules de protoxyde d'azote sont vendues en 30 centimes et un euro.
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