Brégeon : "On a tort de parler d'"affaire" Abad"
La porte-parole du groupe "Renaissance" Maud Brégeon était invitée de RMC ce matin, face à Charles Magnien. Elle est revenue sur l'affaire Abad : "Je n’en entends pas du tout parler sur le terrain et je pense qu’on a tort de parler d’affaire. La justice, ce sont des enquêtes, des poursuites, des condamnations. Et en l’occurrence, il n’y a rien qui concerne monsieur Abad, ni enquête, ni poursuite, ni condamnation. Je crois que quand on fait de la politique, on a le devoir de respecter et de s’inscrire dans l’Etat de droit. Il y a eu deux plaintes déposées il y a quelques années, elles ont abouti à un non-lieu (classées sans suite, ndlr), ce qui signifie que la justice a estimé qu’il n’y a pas matière à d’éventuelles poursuites pénales. Je crois qu’on aurait tort de transformer ce que vous appelez une affaire en un tribunal médiatique, parce qu’on mettrait là le doigt dans un engrenage qui pourrait être, tant sur le plan politique que sur le plan sociétal, extrêmement dangereux. Ce qui n’est pas contradictoire, c’est d’avoir formé 100.000 forces de l’ordre pour mieux recueillir la parole des femmes, de permettre désormais les plaintes hors des murs des commissariats… On a des mesures extrêmement concrètes qui ont été prises par le gouvernement depuis 2017, qui continueront à être prises. En même temps, je crois que la lutte contre les violences faites aux femmes doit s’inscrire dans l’Etat de droit, précisément parce qu’elle en a besoin pour avancer. Je réfute le terme d’affaire. Il y a des faits qui lui sont reprochés dans la presse, rappelons que la justice ne donne pas suite".
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