
Fin de vie : un texte de loi réécrit et plus permissif ?
Bientôt une aide à mourir pour la première fois en France ? Après la consultation citoyenne et le débat en commission, le projet de loi sur la fin de vie arrive dans l'Hémicycle à 16 heures ce lundi après-midi. Ce texte a été remanié en commission spéciale, loin des "équilibres" promis par Emmanuel Macron. Le principal changement porte sur les conditions requises : le "pronostic vital engagé à court ou moyen terme" a été remplacé par la notion d'affection "en phase avancée ou terminale". La ministre de la Santé Catherine Vautrin s'est prononcée contre cette réécriture, tout comme la présidente de la commission Agnès Firmin Le Bodo et la rapporteure du texte Caroline Fiat de la France Insoumise. Pour la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs, c'est le texte "le plus permissif au monde" qui entre à l'Assemblée nationale. Pour France Assos Santé, "les malades ont enfin été entendus". Les responsables de cultes se disent inquiets, "beaucoup des garde-fous que le gouvernement avait proposés ont sauté", selon la Fédération Protestante de France. De son côté, l'Église catholique estime que "les verrous ont sauté". Le parcours législatif pourrait durer au moins jusqu'à l'été 2025. Ce texte comporte aussi un volet sur l'accès aux soins palliatifs. Ce texte présenté ce lundi à l'Assemblée diffère du projet de loi initial porté par le gouvernement.
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