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Niches fiscales: "Si on m'enlève la mienne, je n'ai aucun problème", assure Daniel Riolo

Les 474 niches fiscales que compte la France, représentent un manque à gagner de 100 milliards d'euros par an pour l'Etat.

Réformera ? réformera pas ? à quelques mois de l’élection présidentielle, le gouvernement s’interroge sur la nécessité de lancer la réforme des retraites, amorcée avant l’épidémie de Covid-19 puis laissée de côté face à l’urgence sanitaire. Si l’exécutif semble avoir choisi d’attendre l’issue du scrutin, le retour du débat fait écho à celui des niches fiscales, ces avantages fiscaux induits à certaines professions.

Selon la cour des Comptes, il existerait 474 niches fiscales en France, de l’abattement d’impôt pour les journalistes au crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile ou d’un don à une association caritative. Au total, le montant de ces niches dépasserait les 100 milliards d’euros de manque à gagner pour l’Etat.

Sur ces 474 niches fiscales, 161 soit une sur trois, ne serait pas chiffrées dans le budget. Pour 222 d’entre elles, on ne saurait pas combien en bénéficieraient et une vingtaine de niches profiteraient à seulement une dizaine de personnes en France. Les journalistes de leur côté, bénéficient d’une niche fiscale avec un avantageux abattement de 7650 euros sur les impôts. En clair, ils peuvent, lors de leur déclaration d’impôt, déduire 7650 euros de leurs revenus annuels pour leur permettre de moins imposer.

"Je vois que des présentateurs télé continuent d’en bénéficier alors qu’ils gagnent très bien leur vie"

Un avantage qui a profité un temps à Daniel Riolo, et qui assure aujourd’hui qu’il ne serait pas contre une réforme et une suppression de cette niche: "Je ne l’ai plus mais j’en ai bénéficié pendant des années. Cette niche fiscale elle concerne les frais que les journalistes peuvent avoir mais également le fait que c’est un travail qui peut être très précaire notamment concernant les pigistes (des journalistes qui travaillent à la tâche et ne bénéficient pas de contrat, ndlr)", explique-t-il ce mardi sur le plateau de "Estelle Midi".

"Après, une fois qu’on a un contrat normal et que je vois que des présentateurs télé continuent d’en bénéficier alors qu’ils gagnent très bien leur vie, je trouve ça totalement anormal d’en bénéficier. Alors que j’en bénéficiait encore, je me disais que si on devait l’enlever je ne m’y opposerai pas", assure Daniel Riolo.

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G.D.