RMC
Les Grandes Gueules

Bruno Le Maire critique le "saccage" de la France: "On n'a pas envie d'entendre ceux qui ont tout raté"

placeholder video
L'ancien ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est exprimé sur l'état économique du pays qu'il juge déplorable depuis la dissolution. Mais pour les Grandes Gueules, il est en partie responsable de la situation et ferait mieux de ne pas s'exprimer.

Depuis qu'il est parti, rien n'est plus pareil. L'ancien ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire tire à boulets rouges sur la dissolution et la situation du pays. Celui qui fut à la tête de Bercy de 2017 à 2024, dresse un bilan très négatif des actions menées depuis la dissolution de l'Assemblée nationale:

"La dissolution a tout mis à l'arrêt. Les incertitudes politiques minent la confiance des investisseurs. Les défaillances repartent à la hausse et on détruit à nouveau des emplois industriels. Quel saccage", déplore Bruno Le Maire dans une interview pour L'Usine Nouvelle.

L'ancien ministre de l'Economie reconnaît que son bilan à ce poste est "modeste". Pour lui, ne pas avoir redressé les comptes est "une blessure profonde". Mais il défend son action avec l'ouverture notamment de 650 usines.

"Les termes de son analyse sont bons"

Une sortie qui fait réagir les Grandes Gueules ce mardi: "Il nous a laissé un ministère des Finances pas dans un super bel état, on n'a pas envie d'entendre quelqu'un qui a tout raté nous dire que tout ce qui a été fait est mal", tacle Joëlle Dago-Serry.

"Je voudrais bien qu'une figure de réussite nous dise ça mais Bruno Le Maire n'en n'est pas une", ajoute-t-elle.
"On s'en fout, on s'en fout pas" : Bruno Le Maire sort de son silence - 23/09
"On s'en fout, on s'en fout pas" : Bruno Le Maire sort de son silence - 23/09
7:46

"Les termes de son analyse sont bons", note l'agriculteur Didier Giraud. "Mais venant de cette bouche-là, je n'ai pas envie de l'entendre. C'est en partie grâce à lui qu'on en est là. Qu'il retourne donner des cours en Suisse", ajoute l'éleveur de bovins en référence à sa reconversion.

Depuis son départ du ministère de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire est devenu professeur invité pour l'Université de Lausanne, une arrivée contestée par certains élèves. Il est également conseiller stratégique supérieur au sein du comité exécutif d'ASML, groupe néerlandais qui fabrique des machines à graver des semi-conducteurs.

G.D.