Fin de vie: "Laissez mourir les gens dans la souffrance, ce n'est pas les respecter"
BFMTV a dévoilé ce mardi la nouvelle campagne choc de l'ADMD, l'Association pour le droit à mourir. Une campagne qui s'inspire du célèbre "J'accuse" d'Emile Zola et dans laquelle elle accuse François Hollande de ne pas avoir tenu ses promesses. Selon elle, le président est "coupable de laisser mourir de faim et de soif les personnes en fin de vie". Plus précisément, pour l'ADMD, le président n'a pas tenu son engagement de campagne 21 qui était "d'introduire la possibilité de bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" malgré la loi du 2 février 2016 sur la sédation profonde et continue pour éviter de souffrir.
"On est assez en colère parce que cette question fait un peu l'unanimité dans le pays. La loi que l'on veut ce n'est pas une loi obligatoire pour les gens, c'est une loi de liberté, indique sur RMC, Jean-Luc Romero, président de l'ADMD. (…) C'est une loi où l'on met la volonté du patient au centre et on ne comprend pas que les politiques n'entendent pas les Français sur cette question-là. Qu'ils soient de gauche, de droite ou du centre, ils y sont favorables". (…)
"La loi que l'on souhaite est une loi qui permet, d'un côté, l'accès universel aux soins palliatifs et, de l'autre, la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, souligne encore Jean-Luc Romero. Nous voulons donc une loi du choix parce qu'effectivement on n'est pas obligé de savoir. Moi-même, j'ai beau être un militant, je ne sais pas ce que je voudrai à la fin. Je suis sûr d'une seule chose c'est que l'on mette fin à mes jours si demain je n'en peux plus. Et les gens qui veulent ce choix, il faut pouvoir leur donner".