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"Je ne peux pas défiler à coté d'un mec qui traite la police de nazis": sur RMC, Jean-Marie Bigard dénonce les propos de Jérôme Rodrigues

Candidat à la présidentielle, Jean-Marie Bigard est également un soutien des "Gilets jaunes". Mais il assure ne pas pouvoir défiler aux côtés de Jérôme Rodrigues, un autre "gilet jaune" très critique de la police.

Une scission dans la maison jaune? À la veille d'une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes", Jean-Marie Bigard candidat à la présidentielle et soutien du mouvement, a annoncé sur RMC qu'il ne pourrait défiler aux côtés de Jérôme Rodrigues, l'un des leaders du mouvement qui avait qualifié quelques jours plus tôt les policiers de "nazis"

"Je suis emmerdé je ne veux pas défiler à côté d’un mec qui traite les policiers de nazis. J’ai trouvé la solution, il y a trois manifestations déclarées donc j’irais dans celle où Rodrigues ne sera pas. Celle de Rodrigues est prévue au départ de Wagram donc j’irais à une autre, je ne sais pas encore laquelle", a-t-il assuré sur le plateau des "Grandes Gueules".

"J’ai une grosse cote auprès des gilets jaunes que je soutiens depuis le début. Comme je l’ai déjà dit, je suis un ami des gilets jaunes et de la police. Et ce n’est pas incompatible", a ajouté l'humoriste.

Échange houleux via les réseaux sociaux

Dans un tweet supprimé depuis, Jérôme Rodrigues, l'une des figures de proue du mouvement des "gilets jaunes" avait qualifié les policiers de Nazis: "C'est clair bande de nazis vous irez ouvrir le camp de concentration disponible au nord-est de Paris, celui que vous tentez de cacher aux médias".

Des propos qui ont poussé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à déposer plainte: "Les propos de Jérôme Rodrigues envers la police de la République sont ignobles. Au nom du ministère, et pour défendre l’honneur de tous les policiers, je dépose plainte", a-t-il écrit sur Twitter.

Pas de quoi décourager Jérôme Rodrigues qui dans la foulée a dénoncé les insultes et les violences dont les "gilets jaunes" sont victimes de la part des forces de l'ordre:

"Vous irez aussi porter plainte face aux insultes qu’ils me lancent ! chez vous la justice ne marche que dans un sens et je le répète vous m’avez mutilé vous m’avez insulté et jamais je ferais silence!"

Le 28 décembre dernier lors d'une manifestation des "giles jaunes", Jérôme Rodrigues avait perdu un œil après un tir de LBD des forces de l'ordre.

G.D.