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Les Grandes Gueules

"L'argument principal, c’est le climat": pourquoi Greenpeace se réjouit de l'instauration des menus végétariens dans les cantines

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En reprenant le chemin de l'école ce lundi, les enfants vont connaître un sacré changement. Un menu végétarien, sans viande ni poisson, est désormais obligatoire chaque semaine. C'est la conséquence directe de la loi EGALIM, votée il y a un an par la majorité macronienne.

Une fois par semaine, les enfants inscrits dans la cantine des écoles pourront manger un repas végétarien. Les écoles peuvent soient le proposer sous forme de menu unique soit sous forme d’option. 

Cette expérience, qui doit durer deux ans partout en France, est officielle depuis le 1er novembre et l’entrée en vigueur de la loi EGALIM votée en octobre 2018. L’instauration de menu végétarien obligatoire, chaque semaine, est selon l’ONG Greenpeace, une excellente nouvelle d’un point de vue écologique. 

"Pour avoir beaucoup travaillé avec les députés sur cette question du menu végétarien qui a été introduit dans la loi, l’argument principal, c’est le climat. Aujourd’hui, on se rend compte que l’élevage industriel, que l’élevage a un impact terrible sur le climat. C’est 14% des émissions de gaz à effet de serre, autant que le transport au niveau mondial. Donc la raison principale, c’est l’environnement", explique Laure Ducos, de l’ONG.

Moins d'importation de viande depuis l'étranger

Selon elle, l’instauration de ce repas végétarien ne peut être que bénéfique même pour les produits consommés les autres jours par les élèves.

"Il y a une donnée très claire qui montre que les cantines qui investissent dans les menus végétariens, sont aussi celles qui investissent dans de la viande locale de qualité. Donc c’est un système gagnant-gagnant parce qu’on réduit les importations de viande de mauvaise qualité depuis l’étranger pour avoir une viande de meilleure qualité au niveau local", explique-t-elle. 

Si elle concède que le végétarien n’est pas gage de qualité tout le temps, elle estime que la loi a anticipé ce problème en imposant le renforce ment de la part du bio dans les cantines. 

Guillaume Descours