Avec le réchauffement climatique, les épisodes méditerranéens pourront être encore plus forts
Des pluies diluviennes et un résultat catastrophique. Trois mois de pluie se sont abattus en quelques heures sur l'Aude et le bilan ne cesse de s'alourdir: au moins 13 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi à la suite de violents orages et de graves inondations.
En l'espace de 5 heures, "entre 160 et 180 mm d'eau sont tombés sur l'agglomération de Carcassonne", selon le préfet de l'Aude. Une situation qui n'est pas stabilisée et des débordements sont prévus encore ce lundi selon Vigicrues.
"Le haut de la crue n'est pas encore atteint en aval"
Cet "épisode méditerranéen de type cévenol" fait partie des intempéries parmi les plus meurtrières depuis une dizaine d'années. Olivier Proust, prévisionniste Météo France, est intervenu dans Radio Brunet ce lundi et se veut rassurant quant aux prochains jours. Si la situation reste catastrophique, les choses ne devraient pas empirer.
"Sur le front des pluies ça se décale vers l'Hérault avec des précipitations intenses. Côté Aude, c'est l'accalmie. Mais la région est très accidentée, ça fait des "cagues, quand il y a des précipitations intenses. Le haut de la crue n'est pas encore atteint en aval mais en amont c'est déjà passé même si ça reste dramatique."
"Avec un air plus chaud, les nuages peuvent accueillir plus de vapeur d'eau, donc les épisodes pourraient être plus violents"
Des chiffres qui correspondent à la crue de 1891 et qui inquiètent. A l'heure du bilan, certains se demandent si li dérèglement climatique est en cause. Eric Brunet qu'il est déjà trop tard pour sauver notre planète mais le prévisionniste n'est pas forcément d'accord.
"Ce n’est pas trop tard. Effectivement avec le réchauffement climatique, les épisodes méditerranéens ne seront peut-être pas nécessairement plus nombreux, mais en revanche ils pourraient être potentiellement plus forts. Avec un air plus chaud, les nuages peuvent accueillir plus de vapeur d'eau, donc les épisodes pourraient être plus violents."
Assurant que l'on ne peut rien faire pour l'avenir à court terme, les seules actions possibles seront pour les générations suivantes. Ce qui pourrait peut-être expliquer le manque d'alarmisme de certaines personnes, et de certains pays qui continuent comme si de rien n'était.