Gérald Darmanin sur RMC: "C'est typiquement français de croire aux hausses d'impôt, et pas aux baisses"
Invité de Bourdin direct ce mercredi matin, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, est resté une demi-heure de plus pour dialoguer avec les auditeurs de RMC. Il a logiquement été interpellé sur une mesure forte mais qui intrigue les Français: la suppression de la taxe d'habitation. Invité à s'en justifier et à préciser comment le gouvernement comptait financer cette mesure, le ministre a répondu avec précision.
"Nous essayons de baisser la fiscalité pour tout le monde. Nous sommes à un an après la mise en place du gouvernement d’Emmanuel Macron, mais tout le monde va voir un impôt payé par quasiment tous les Français, qui est la taxe d’habitation, sera supprimé."
La taxe foncière va-t-elle augmenter ?
Un de nos auditeurs l'a ainsi immédiatement interpellé pour lui dire qu’au final la disparition de cet impôt sera compensée par l’augmentation de taxes foncières. Et que les Français seront au final perdants.
"Ce n’est pas vrai !", rétorque le ministre Gérald Darmanin ministre des Comptes publics. "Ca c’est typiquement français. Vous croyez les hausses et jamais les baisses. On fait des économies (pour financer cette mesure)."
Comment le gouvernement fait des économies pour cette mesure
Gérald Darmanin a tenu ensuite à détailler précisément comment l’exécutif comptait financer cette réforme.
"Cette année on a baissé la taxe d’habitation de trois milliards d’euros. Tous les Français qui gagnent jusqu’à 2500 euros nets par personne vont voir leur taxe d’habitation baisser d’un tiers. Et on a trouvé trois milliards d’euros. On a fait 1,5 milliards de baisses des contrats aidés, car ce sont des mauvais contrats. Et on a baissé d’1,5 milliards d’euros le travail autour du monde HLM."
Concernant l’éventuelle suppression, ou non, de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, le ministre a en revanche refusé de rentrer dans les détails.
"On ne peut plus dire à la radio à la télévision qu’on va supprimer un impôt si on ne dit pas comment on va baisser la dépense. Car les Français savent très bien que s'ils baissent leurs recettes, effectivement il faut qu’ils baissent aussi leurs dépenses", conclut-il avant d’inviter notre auditeur à attendre la fin du quinquennat pour voir sur sa fiche de paye si ses impôts ont baissé. En prenant évidemment le pari qu’ils auront effectivement diminué.