RMC

Vidéos de faits-divers sur les réseaux sociaux: "Filmer, c'est apporter une preuve"

Selon la présidente de Blackbone, s'il peut y avoir des dérive, la diffusion de faits divers sur les réseaux sociaux a souvent permis d'apporter un éclairage sur la situation.

La majorité des faits d’actualité sont aujourd’hui filmés. Discours politiques, manifestations, mais aussi agressions, disputes… tout ou presque se retrouve sur les réseaux sociaux. Dernier exemple en date cette altercation qui aurait pu tourner au drame sur les Champs-Elysées à Paris entre un piéton et un automobiliste qui va finalement lui rouler dessus.

Alors le fait que désormais tout soit filmé et diffusé en quasi-direct sur les réseaux sociaux est-il plutôt rassurant ou inquiétant.

Pour Véronique Reille Soult, présidente de Blackbone, il faut aussi se rappeler que les images, la vidéo, permet souvent d’apporter une preuve lors d’un événement.

“Si oui il y a des excès, ça permet aussi de faire avancer les choses. Le vrai sujet, c’est cette notion de preuve. Des films qui ont fait le tour du monde et qui ont changé les choses il y en a quelques-uns. Est-ce que j’ai besoin de vous rappeler Black Lives Matter et le sujet Georges Floyd. Sans la vidéo, il n’y a pas de preuves, il n’y a pas de condamnation et il n’y a pas tout le mouvement qu’il y a eu derrière. Il y a aussi le cas de Michel Zecler. Son passage à tabac n’avait pas été filmé avec un iPhone, mais il y avait la vidéo qui a servi de preuve”, indique-t-elle.

500 heures de vidéo publiées sur YouTube chaque minute

Elle estime également que cette hégémonie de la vidéo et des réseaux sociaux est quelque chose de propre à notre époque. Elle donne d’ailleurs un chiffre éloquent.

>> A LIRE AUSSI - Un adolescente violentée, rasée de force et séquestrée après un différend sur les réseaux sociaux à Rennes

“Comme toujours il y a des dérives, mais nous sommes aujourd’hui dans une société où tout est filmé tout le temps. Sur les réseaux sociaux, la majorité des contenus sont des vidéos. Il y a par exemple en France chaque jour, près de 500 heures de vidéos qui sont uploadées sur YouTube chaque minute. Donc la vidéo fait partie de notre vie”, estime-t-elle. 

Guillaume Descours