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Économie

24 millions d'euros en 2022: Stellantis dévoile la rémunération de son PDG Carlos Tavares

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L'entreprise Stellantis a dévoilé le salaire de son PDG Carlos Tavares au nom de la transparence. Un chiffre hors-norme puisqu'il a gagné 24 millions d'euros en 2022.

La rémunération de Carlos Tavares, le patron de Stellantis, a été révélée ce week-end. Il a gagné 24 millions d’euros en 2022. C’est Stellantis qui a rendu public ce chiffre, au nom de la transparence. 24 millions en comptant le fixe, les bonus et la part variable. Ce qui fait un compte rond de deux millions par mois.

Mais ce n’est peut-être que la partie immergée de l’iceberg, puisque l’an dernier, Carlos Tavares avait officiellement gagné 19 millions, mais un cabinet spécialisé avait estimé qu’en réalité ses revenus se montaient à 66 millions en comptant les actions qu’il touchera en 2026 ou 2028 si les objectifs sont atteints. Et ce chiffre de 66 millions avait été jugé astronomique, choquant et excessif par Emmanuel Macron lui-même.

Carlos Tavares est en tout cas de loin le PDG le mieux payé du CAC 40, même si son employeur, le groupe automobile affirme que son salaire est aligné sur celui des 24 plus grands patrons européens et américains.

Carlos Tavares a fait toute sa carrière dans l'automobile. C’est un Portugais né à Lisbonne de deux parents portugais mais francophones et francophiles. Il fait ses études au lycée français de Lisbonne puis à l'École Centrale à Paris. Il entre chez Renault à 23 ans seulement et gravit tous les échelons jusqu'à devenir l’adjoint de Carlos Ghosn. Mais le jour de ses 55 ans, il fait savoir qu’il en a marre d'être numéro deux et il démissionne.

Un grand voyageur

La famille Peugeot le récupère aussitôt parce que l'entreprise est au bord de la faillite. Il l’a redressé rapidement, puis rachète et redresse l’allemand Opel, puis organise le mariage avec Fiat-Chrysler. Il a fait gagner beaucoup d’argent à ses actionnaires qui le lui rende bien. Il a la réputation d'être un animal à sang froid, très dur, capable de licencier sans état d'âme.

Il est aujourd’hui à la tête d’un groupe qui rassemble 24 marques. Et il a récemment raconté au journal Le Monde comment il s’organise. Il travaille une semaine par mois en télétravail depuis sa maison de campagne au Portugal. Puis pendant deux semaines, il est soit en Europe, soit aux Etats-Unis. Et la dernière semaine, il parcourt le reste du monde.

Il passe donc beaucoup de temps dans les avions, mais pas toujours des jets ou des vols en première classe. D'après un journaliste économique, pour aller au Portugal, il prend parfois des vols Transavia et il bouffe des sandwichs triangles achetés à l'aéroport.

Nicolas Poincaré