Alcool, tabac... La France en net recul au classement des pays moralisateurs

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la pression moralisatrice a reculé en France. Il y a encore quelques années, la France faisait partie des pays les plus moralisateurs, en occupant la sixième position en 2017.
Mais, avec le temps, la France apparaît de moins en moins moralisatrice, en raison d’une relative stabilité du cadre réglementaire et de la montée en puissance des législations moralisatrices chez ses voisins.
Avec la 13e position, la France fait partie des pays "moyennement moralisateurs". Dans les premières éditions, l'Hexagone faisait pourtant partie des pays qui tapaient le plus sur ces "vices".
En ce qui concerne les cigarettes électroniques, 15 pays taxent les liquides, contre huit en 2017. Du côté des aliments et boissons sans alcool, 12 pays sur 30 imposent des taxes sur les boissons sucrées, contre cinq en 2017.
La Turquie, la Norvège et la Lituanie sur le podium des pays les plus moralisateurs
La réglementation française est particulièrement contraignante en matière de tabac (5e position sur 30), d’aliments et boissons sans alcool (7e position) et d’alcool (10e position).
Son positionnement sur les produits alternatifs au tabac, comme la cigarette électronique, est beaucoup moins moralisateur que celui de ses voisins (23e position sur 30).
Parmi les États les plus interventionnistes, nous retrouvons la Turquie, la Norvège et la Lituanie sur le podium, suivis de la Finlande (4e) et de la Hongrie (5e), tandis que les moins "moralisateurs" sont l'Allemagne (30e), la République tchèque (29e), l'Italie (28e), l'Espagne et le Luxembourg (26es).
Les politiques publiques doivent-elles être "moralisatrices"? Pour les défenseurs de ces réglementations et taxations, oui, car ces vices individuels ont un coût collectif pour la société, notamment en dépenses de santé.
Les promoteurs de cette étude pensent au contraire que les gouvernements ont tendance à trop réglementer.