RMC
Économie

Assurance-chômage: un dernier round de négociations entre le patronat et les syndicats

placeholder video
Les syndicats et le patronat se réunissent ce jeudi et vendredi pour un dernier round de négociations sur les futures conditions d'indemnisation des chômeurs. Et les discussions s'annoncent tendues jusqu'au bout.

Les syndicats et le patronat se réunissent ce jeudi et vendredi dans un dernier round de discussions. Ils doivent se mettre d'accord sur la convention 2024-2026 de l'assurance-chômage, après deux réformes successives qui ont réduit les droits des demandeurs d'emploi.

Les comptes de l'Unédic sont dans le vert, avec des excédents de 4,4 milliards d'euros prévus en 2023, 5,4 milliards l'année prochaine et 8,7 milliards en 2025. Une manne qui doit notamment servir à désendetter le régime, mais qui donne un peu de marge de manœuvre aux partenaires sociaux.

Les positions restent très éloignées à l'aube de la 8e réunion, entre le patronat, qui veut obtenir à tout prix une baisse des cotisations, alors que les entreprises françaises sont parmi les plus taxées de l'OCDE.

Une mesure de justice sociale?

Et en face, les syndicats cherchent à améliorer les conditions des demandeurs d'emploi.

“Les réformes successives ont baissé le montant des allocations pour notamment des demandeurs d’emploi vulnérables. Donc nous voulons un ajustement, une sorte de correction, une mesure de justice sociale pour faire en sorte que les demandeurs d’emploi aient une allocation revalorisée”, indique Olivier Guivarch, le négociateur de la CFDT.

Les chances d'aboutir à un accord sont donc très incertaines. Si les partenaires sociaux, c'est-à-dire le patronat et les syndicats, n'y parviennent pas, c'est le gouvernement qui reprendra la main. Et il pourra imposer ses règles par décret, sans même avoir besoin de passer par un vote au Parlement.

Victor Joanin avec Guillaume Descours