Vers une remontée du chômage en France en 2024

L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a publié mardi ses nouvelles prévisions pour 2024. Des prévisions qui anticipent un retournement de la courbe du chômage en France fin 2023. Avec une activité au ralenti, l'objectif du plein-emploi s'éloigne. Il est aujourd’hui de 7,2%, c’est-à-dire son niveau le plus bas depuis 2008, il remonterait jusqu’à 7,9% fin 2024.
Les raisons de la détérioration du marché de l'emploi
Dans un premier temps, la croissance va rester faible avec 0,8%, c’est nettement que les 1,4% prévus par le gouvernement, auquel plus personne ne croit. Il y aura donc moins de créations d’emplois. Il va y avoir plus de défaillances d’entreprises aussi, avec la fin des aides exceptionnelles qui avaient limité les faillites pendant le Covid, le remboursement des PGE et la hausse des taux d’intérêt.
Dans un second temps, les contrats aidés diminuent et parce que la durée du travail va progressivement revenir à son niveau d'avant-crise. Il va aussi y avoir plus de personnes sur le marché du travail.
Pour des raisons démographiques dans un premier temps. Avec la réforme qui repousse l’âge de départ à la retraite, c’est presque 200.000 personnes de plus qui vont arriver sur le marché du travail.
La hausse du pouvoir d'achat
Le pouvoir d’achat va continuer a progressé notamment porté par les salaires. Ainsi, en 2024, le revenu réel des ménages par UC serait 2,5 % au-dessus de son niveau de 2019.
Selon l'OFCE, cette baisse de l'activité, cumulée avec la fin du "quoi qu'il en coûte", et le remboursement des prêts garantis par l'Etat va engendrer une remontée des faillites et des destructions d'emplois.
Fin 2024, le taux de chômage atteindrait ainsi les 8% contre 7% aujourd'hui. Le gouvernement, lui, ne cesse de vanter son bilan en la matière, et entend toujours atteindre le plein-emploi. C’est-à-dire 5% de chômage à la fin du quinquennat. Un objectif perçu comme ambitieux selon les experts.
Malgré cette remontée du chômage, le pouvoir d'achat se maintiendrait l'année prochaine. Il progresserait même de 0.4% en raison de l'augmentation des salaires réels.