Budget 2025: entreprises, ménages, retraités… qui sont les gagnants et les perdants?

Qui sont les gagnants et les perdants du budget de Michel Barnier? Il y a d’abord ceux qui pensaient déjà devoir passer à la caisse, et ils ne sont pas déçus. Ce sont surtout les grandes entreprises et les ménages aisés. Les multinationales qui font plus d’1 milliard d’euros de chiffres d’affaires vont payer plus d’impôt sur les sociétés (8 milliards d’euros). A peu près 300 entreprises sont concernées. De leur côté, les 65.000 foyers fiscaux les plus riches (plus de 20.000 euros nets par mois et par personne) seront imposés à hauteur de 2 milliards d'euros supplémentaires.
Il y a aussi ceux qui pensaient être épargnés et qui ne le sont pas… C’est le cas de la classe moyenne qui travaille, avec le malus qui augmente sur les voitures neuves de moyenne gamme, le moindre remboursement des consultations chez le médecin et des arrêts maladies, la hausse des taxes sur l’électricité, avec une version électrique de la TIPP flottante (plus elle baissera sur les marchés, plus les taxes monteront). Le gros coup de bambou, il est pour les propriétaires qui louaient des meublés, un paradis fiscal qui va être englouti.
La croissance impactée
C’est le cas aussi des PME et TPE. Leur impôt n’augmente pas, mais elles recevront moins d’aides qu’actuellement: moins sur l’apprentissage, moins d’allègements de cotisations sociales en dessous de 1,2 Smic (5 milliards d’euros de moins pour les entreprises), transfert d’une partie du cout des arrêts maladies actuellement payé par la sécurité sociale, hausse des taxes sur l’électricité aussi pour les entreprises. Et puis, il y a aussi la croissance. Avec 60 milliards d’euros de réduction des déficits, c’est un demi-point!
Certains ne s’en tirent quand même pas si mal… Comme les retraités, à qui on demande finalement un effort modéré avec six mois seulement de décalage pour la revalorisation des retraites, et les agriculteurs (aucune hausse du gazole non routier, promesses tenues sur la transmission des exploitations), avec la pérennisation des aides. Les collectivités locales porteront le reste des économies, 5 à 7 milliards d’euros. Des efforts importants mais qu’on attend d’elles depuis longtemps. Les fonctionnaires ne s’en tirent pas trop mal avec 2.000 postes supprimés.