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Économie

Le gouvernement présente son budget 2024: est-ce vraiment la fin du "quoi qu'il en coûte"?

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En plein contexte d'inflation, le gouvernement va présenter ce mercredi le budget 2024. Il va devoir à la fois réaliser des économies face à la dette colossale du pays et de l'autre continuer à aider les Français face à la hausse des prix.

Le gouvernement présente son budget 2024 ce mercredi matin en Conseil des ministres, le premier d'après-crise avec l'ambition de redresser des finances publiques dégradées. Mais est-ce vraiment la fin du "quoi qu’il en coûte" annoncé? L'objectif du gouvernement, c'est d’atteindre les 4,4% de déficit en 2024.

Mais compliqué de fermer le robinet des dépenses, en pleine période d'inflation. Le gouvernement est sur un fil et doit jouer les équilibristes. D’un côté, il y a la dette colossale, 3.000 milliards d’euros, une dette dont le coût explose et qui est scrutée par les agences de notation. Et de l’autre, il faut composer avec l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat.

Alors, Bercy prévoit bien des économies au total, 16 milliards d’euros, dont 10 sur le bouclier tarifaire sur l’énergie. Moins d’aides aux entreprises, l’assurance-chômage rabotée et la promesse de baisser l'impôt sur le revenu repoussée.

Ne pas tomber dans l'austérité

Du côté du RN, cette philosophie est loin de plaire au député Jean-Philippe Tanguy.

“Il n’y a aucune sortie du quoi qu’il en coûte. C’est juste qu’Emmanuel Macron continue à dépenser beaucoup d’argent pour les plus riches, pour les multinationales, pour l’Union européenne, pour les clandestins. Bref, il continue à dépenser de l’argent pour ceux qui ne le méritent pas et il continue de faire payer ceux qui mériteraient toute son attention, c’est-à-dire les Françaises et les Français qui travaillent et les étrangers en situation régulière”, cible-t-il.

Malgré la fin du quoi qu’il en coûte, répète le gouvernement, il a dû se résoudre à reconduire le chèque carburant. “C’est un point d’équilibre. Plus de sérieux, mais sans tomber dans l’austérité” défend un député macroniste. D’ailleurs, le nombre de fonctionnaires ne baisse pas, et les dépenses augmentent pour l'Éducation, la Défense, la Justice et la Transition écologique qui atteint les 7 milliards d’euros. Et au final, la France conserve plus de 4% de déficit et plusieurs experts pointent le manque d’ambition sur la réduction du train de vie de l’Etat.

Sébastient Krebs avec Guillaume Descours