Négociations commerciales: le bras de fer continue avec les géants de l'industrie agro-alimentaire

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. - AFP
Les baisses de coûts de production ne semblent pas motiver certains géants de l'industrie agro-alimentaire à revenir à la table des négociations. Pourtant, depuis plusieurs semaines ils sont pressés par le gouvernement, particulièrement Bruno Le Maire, ministre de l'Économie.
Ce jeudi, ils ont été reçus à Bercy et même si le bras de fer continue, ce rendez-vous est jugé "constructif".
En effet, Barilla se serait engagé à baisser le prix des pâtes, "un produit très symbolique", se félicite un conseiller.
15 sur 75 prêts à faire un effort
Cependant, sur les 75 gros industriels comme Coca-Cola, Ferrero, Kellogg's, entre autres, environ 15 seraient prêts à faire un effort.
C'est très loin de la cinquantaine dans le viseur du gouvernement, c'est-à-dire ceux qui ont négocié une forte hausse de leurs tarifs en mars, et qui ont profité d'une chute de leurs coûts de production depuis.
La menace de les dénoncer publiquement et de les taxer est donc toujours sur la table. Néanmoins, "personne n'a envie d'en arriver là", explique l'entourage de Bruno Le Maire.
Un document mentionnant ces marges publié
D'autant plus que ces menaces ne sont pas assez dissuasives selon les distributeurs. "Les industriels s'en cognent", lâche le patron d'une chaîne de supermarchés.
Mardi, l'Insee avait publié à la demande de Bercy un document mentionnant des marges record dans l'industrie agro-alimentaire.