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Économie

"Pas une réussite": la nouvelle déclaration des biens immobiliers accuse encore du retard

Immobilier (illustration)

Immobilier (illustration) - JACQUES DEMARTHON / AFP

La nouvelle déclaration des biens immobiliers n'est pas un succès. Pourtant obligatoire, 35% des propriétaires ne l'avaient toujours pas remplie la semaine dernière, à quelques jours de l'échéance. La démarche, trop difficile, occasionne des pics d'appels aux centres des finances publiques.

Il ne reste plus que six jours (jusqu'au 31 juillet) aux propriétaires pour déclarer leurs biens immobiliers et le statut d'occupation de ces logements. Cela concerne tous les types de biens, que ça soit la résidence principale, secondaire ou même un local vacant.

S'il est occupé par un ou plusieurs locataire(s), le propriétaire doit en donner l'identité et la période d'occupation.

Sur le papier, cela semble simple. Mais dans les faits, de nombreux propriétaires trouvent la démarche difficile. À la fin du mois de juin, alors que la date butoir était prévue le 30 juin, des pics d'appels de contribuables perdus étaient enregistrés par les centres de finances publiques, certaines journées jusqu'à 90.000 par jour.

Finalement, la date limite a été repoussée au 31 juillet. Malgré ce délai accordé, 35% des propriétaires n'avaient pas rempli leur déclaration la semaine dernière, selon le syndicat Solidaires Finances Publiques. Un chiffre qui n'est pas confirmé par la Direction générale des Finances publiques.

"Le numérique n'est pas la réponse à tout"

"Ce n'est pas une réussite. Pour nous, c'est assez représentatif de ce que l'administration ne devrait pas faire. Une grande partie des contribuables a toujours besoin, aujourd'hui, de proximité, d'aide", explique Christophe Ceron, secrétaire général du premier syndicat de la profession, Solidaires Finances Publiques.

Il ajoute: "Elle a aussi besoin d'un support papier, le numérique n'est pas la réponse à tout. La situation d'aujourd'hui est très complexe, à la fois pour les contribuables mais aussi pour les agents des finances publiques."

Sur la seule journée de vendredi dernier, les agents des finances publiques de Paris ont encore reçu 27.000 appels, selon une représentante syndicale.

AB avec CB