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Économie

Pourquoi la consommation d’électricité est repartie à la hausse en 2024 en France?

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La consommation d’électricité est repartie à la hausse en 2024 pour la première fois depuis 2019. Explications.

En 2024, la France a consommé 0,7% d’électricité de plus qu’en 2023, c’est la première fois depuis 2021 que le chiffre repart à la hausse. Précision: ce chiffre gomme les effets de la météo ou des jours ouvrés.

Petite hausse sur l’année donc, mais globalement notre consommation d’électricité reste inférieure de 6% au niveau qu’elle atteignait dans les années 2010. Et 5% inférieure au niveau de 2021, après le Covid.

Comment s’explique l’augmentation de 2024?

Trois explications, dont deux bonnes et une mauvaise. La première bonne: les grandes industries et les services ont consommé 2,4% d’électricité supplémentaire par rapport à 2023, signe d’une certaine reprise de l’activité.

Deuxième bonne nouvelle: la consommation a augmenté parce qu’il n’y avait pas de crainte de pénurie. La disponibilité du parc nucléaire était au top et les réserves d’eau dans les barrages étaient maximales. Et les énergies renouvelables ont conservé un rythme de développement soutenu. La mauvaise, c’est l’effet rebond: la peur de la pénurie disparue et la baisse des prix ont sans doute incité à relâcher la vigilance sur les économies d’énergie.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : La consommation d'électricité repart à la hausse - 10/02
3:21

Pourquoi la consommation est nettement inférieure à son niveau de 2019?

Là encore, trois explications. Une bonne et deux mauvaises. La bonne, c'est que l’efficacité énergétique, avec des usines et des appareils qui équipent nos maisons, sont un peu plus économes.

La première mauvaise, c’est la désindustrialisation. La deuxième mauvaise, c’est que la montée en puissance de l’électrique face aux hydrocarbures ne va pas assez vite. Le meilleur exemple, c’est la voiture électrique, dont le développement est très en retard sur le tableau de marche.

Emmanuel Lechypre