RMC
Travail

Grève dans la fonction publique le 5 décembre: à quoi faut-il s’attendre?

placeholder video
Plusieurs organisations syndicales ont appelé à une journée nationale "d'action" et de "grève" le 5 décembre, juste après les annonces d'économies dans l'administration, à hauteur de 1,2 milliard d'euros. Et les syndicats s'attendent déjà à du monde dans les rues.

Les syndicats sont confiants: tous s'attendent à une mobilisation plus forte que lors des derniers appels à la grève. Car cette fois-ci, on touche au portefeuille de l'ensemble des fonctionnaires. Alors, ce sont sept des huit syndicats de la Fonction publique qui appellent à riposter. De quoi convaincre du monde, espèrent-ils.

Ces derniers jours, les tracts et les réunions sur cette journée d'action se multiplient. "Les salles sont remplies, un peu comme avant la réforme des retraites", se félicite un syndicat. Et c'est surtout dans les salles de classes que la mobilisation fait consensus: 75% des professeurs seront grévistes, estime un syndicat.

Une mobilisation qui s'annonce suivie

Il faut donc s'attendre, selon lui, à ce que des établissements scolaires ferment le 5 décembre. Puisque l'objectif, pour beaucoup, c'est de faire de cette date une sorte de "symbole". Un symbole qui aura probablement moins de poids du côté des administrations territoriales et de la fonction publique hospitalière.

Les indiscrets : Le 5 décembre sera une journée de grève dans la fonction publique - 29/11
Les indiscrets : Le 5 décembre sera une journée de grève dans la fonction publique - 29/11
1:43

"Les mesures ne passent pas", nous dit-on, mais la mobilisation y est traditionnellement plus faible qu'ailleurs. "6% de grévistes, pour nous, c'est le bout du monde", ironise la CGT Intérieur. Selon elle, aucune administration ne devrait fermer ses services le jour J. Plusieurs agents publics devraient quand même se rassembler devant les hôpitaux ou les préfectures, veut croire la CFDT.

Dans certaines collectivités, ça a même déjà commencé. Alors le syndicat prévient: il ne faudra pas que Matignon prenne la grève comme seule mesure du mécontentement.

Caroline Renaux